Le budget de la Défense nationale
Le chef de l’Etat vient de donner son aval pour la Loi visant l’industrie nationale de Défense. L’acte normatif avait été adopté le mois dernier par le Sénat, en tant que chambre décisionnelle. La loi réglemente l’organisation du secteur par domaines d’activité stratégiques, la restructuration et le regroupement des capacités, sans oublier la croissance de la compétitivité et la diversification des produits spécifiques du domaine, ni la participation aux activités de l’industrie européenne de défense.
Daniela Budu, 22.11.2016, 13:03
Le chef de l’Etat vient de donner son aval pour la Loi visant l’industrie nationale de Défense. L’acte normatif avait été adopté le mois dernier par le Sénat, en tant que chambre décisionnelle. La loi réglemente l’organisation du secteur par domaines d’activité stratégiques, la restructuration et le regroupement des capacités, sans oublier la croissance de la compétitivité et la diversification des produits spécifiques du domaine, ni la participation aux activités de l’industrie européenne de défense.
A cette occasion, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a affirmé ne pas se soucier de la manière dont le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, se rapporterait à l’OTAN, estimant que les relations entre Bucarest et Washington se poursuivraient dans de bonnes conditions. «Les relations seront partiellement redéfinies, partiellement modifiées, mais cela ne veut pas dire forcément qu’elles empireront, il est possible qu’elles s’améliorent. A mon avis, les Etats-Unis continueront à jouer le même rôle qu’ils ont eu jusqu’ici, celui du plus important membre de l’OTAN et avec la participation la plus grande dans de nombreuses zones de conflit ou sans conflits », a expliqué Klaus Iohannis en faisant notamment référence aux déclarations du président élu des Etats Unis, Donald Trump faites pendant sa campagne électorale. A l’époque, M Trump avait suggéré qu’il ne défendrait pas automatiquement les Pays Baltes en cas d’attaque, mais qu’il analyserait d’abord les contributions de ces pays à l’OTAN.
Par ailleurs, le président roumain a expliqué qu’au niveau de l’Alliance, il était nécessaire que tous les pays membres allouent 2% du PIB à la défense, tout comme Donald Trump le demande, et cette attitude pourrait «éveiller certains Etats». Klaus Iohannis a également rappelé qu’en janvier 2015 il avait justement proposé aux partis d’augmenter les allocations budgétaires à la défense à 2% du PIB. C’est précisément ce que Donald Trump a dit, souligne le président roumain : tous les Etats membres de l’Alliance devraient ramener leurs dépenses dans le domaine au niveau établi ensemble. Et pour cause. A présent, seuls 5 pays membres de l’UE respectent cet objectif de l’OTAN, alors que 10 autres Etats ont établi des feuilles de route claires pour l’atteindre. Cela signifie que seulement la moitié des Etats membres de l’OTAN allouent suffisamment de fonds pour les entrainements et les équipements.
Quant à la Roumanie, elle occupe la 3e place du classement otanien des budgets destinés aux équipements militaires, selon un rapport de l’Alliance. En même temps, Bucarest alloue actuellement 1,48% du PIB à la Défense. Avec un effectif de 70.000 militaires, la Roumanie est, d’après le nombre de troupes, la 10e force militaire de l’OTAN. Plus encore, en 2009, le budget roumain de la Défense comptait 2,2 milliards de dollars, alors que la somme prévue pour 2016 est de 500 millions de dollars plus élevée, devançant les budgets alloués par d’autres pays tels la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie ou la Hongrie. (Trad. Valentina Beleavski)