Dacia, entre Pitesti et Tanger
Le fabricant s’automobiles Dacia Groupe Renault a confirmé mercredi son intention de délocaliser une partie de sa production de la variante break de la Logan à Tanger, au Maroc. Renault, qui détient 99,43% des actions de Dacia a pris cette décision afin de permettre aux usines roumaines d’augmenter la production de SUVs Duster, pour lesquels la demande européenne est de plus en plus importante, a fait savoir la direction de la société roumaine.
Valentin Țigău, 22.09.2016, 13:46
Le fabricant s’automobiles Dacia Groupe Renault a confirmé mercredi son intention de délocaliser une partie de sa production de la variante break de la Logan à Tanger, au Maroc. Renault, qui détient 99,43% des actions de Dacia a pris cette décision afin de permettre aux usines roumaines d’augmenter la production de SUVs Duster, pour lesquels la demande européenne est de plus en plus importante, a fait savoir la direction de la société roumaine.
Les premières informations à ce sujet sont parues initialement dans la presse française, selon laquelle ce transfert de la production nécessite un investissement au Maroc de 20 millions d’Euros. Jusqu’ici la Logan MCV était produite uniquement en Roumanie, à Mioveni, près de Pitesti. Le communiqué officiel vient d’apaiser les esprits parmi les ouvriers de Dacia, qui avaient entendu des rumeurs selon lesquelles une éventuelle délocalisation impliquerait des licenciements massifs à Pitesti.
Mais l’annonce du géant français de l’automobile peut être décryptée aussi comme un avertissement destiné aux autorités roumaines pour qu’elles construisent plus vite une autoroute à travers les Carpates entre les villes de Pitesti et de Sibiu. La semaine dernière lors d’une réunion avec les responsables des usines Dacia et Ford de Roumanie, le ministre des Transports, Sorin Buse, a promis de construire une autoroute entre les villes de Craiova (où se trouvent les usines Ford) et Pitesti avec des fonds structurels avant 2020 et une autre de Pitesti à Sibiu jusqu’en 2021. Le principal but de ces projets d’infrastructure c’est de relier plus facilement à l’Europe ces deux usines, mais aussi d’autres entreprises du domaine, qui possèdent des sites industriels dans le sud de la Roumanie.
Selon le plan stratégique de transport de Roumanie, récemment approuvé par le gouvernement de Bucarest, avant 2036, les Roumains pourraient circuler sur 11 nouvelles autoroutes. Sur les 6800 kilomètres de routes à construire, les autoroutes compteront pour 1500 km, alors que plus de 1300 seront des routes express. Ce qui plus est, plus de 5 mille kilomètres de chemin de fer seront également modernisés, suivis par une quinzaine d’aéroports et une trentaine de ports. Le but de cette stratégie est de rendre plus fluide le transport de fret en Roumanie, afin de favoriser aussi les exportations de véhicules.
Par ailleurs, la presse française évoque aussi la possibilité qu’un prochain modèle Dacia ou Renault, la citadine Kwid, soit assemblé en Roumanie. Vu que les stratégies des grands producteurs d’automobiles sont toujours secrètes, l’unique information disponible est celle selon laquelle les actuelles modèles Logan et Sandero seront présentés dans un nouvel look au Mondial de l’automobile de Paris, à la fin septembre. Par ailleurs, Ford a annoncé le début en 2017 de la production d’un nouveau modèle à Craiova, le SUV urbain Ecosport.
Rappelons-le, la première Dacia a été produite en Roumanie en 1966. C’était une licence de la Régie Renault. En 1999, le Groupe Renault a racheté Dacia en 1999, qui compte actuellement pour 30% de ses ventes. Ford produit des véhicules en Roumanie depuis 2009, avec une production maximale de 300 mille unités par an. Dacia est en tête des exportateurs roumains, alors que Ford Roumanie est en troisième position dans ce classement.