Vers une réforme de la fonction publique ?
Cette stratégie met en avant les principes et les directions d’actions contenue dans une autre, plus ample, pour la consolidation de de l’administration publique sur la période 2014-2020. Le document a pour but d’améliorer les performances des administrations centrale et locale, de prévenir la corruption et d’améliorer la perception qu’ont les citoyens des institutions publiques.
Valentin Țigău, 28.07.2016, 14:01
Cette stratégie met en avant les principes et les directions d’actions contenue dans une autre, plus ample, pour la consolidation de de l’administration publique sur la période 2014-2020. Le document a pour but d’améliorer les performances des administrations centrale et locale, de prévenir la corruption et d’améliorer la perception qu’ont les citoyens des institutions publiques.
Le vice-premier ministre Vasile Dâncu a précisé que plusieurs décrets gouvernementaux, émis dans les prochains jours, allaient simplifier certaines procédures bureaucratiques, notamment de l’administration locale ; l’objectif général étant d’éliminer l’excès de réglementation, à l’origine de la perception de corruption à l’égard de l’administration. A l’heure actuelle, on considère que l’Etat roumain est bureaucratisé et que l’administration a trop de pouvoir. Le gouvernement de techniciens de Bucarest a déjà pris plusieurs mesures pour déblayer ce terrain, elles semblent insuffisantes pour entraîner une débureaucratisation profonde.
De l’avis du vice-premier ministre, la mise en œuvre de la stratégie de développement de la fonction publique est un élément essentiel de la modernisation de l’Etat roumain. « Nous sommes partis, affirme Vasile Dâncu, du fait que l’Etat roumain traverse des crises à répétition dans l’éducation nationale ou dans les soins de santé, des crises directement liées à la relations avec les citoyens. La modernisation de l’Etat s’impose donc pour regagner la confiance de la population. C’est un enjeu important, car un faible taux de confiance met en danger y compris la démocratie. »
La Stratégie de développement de la fonction publique entre 2016 et 2020 prévoit des analyses minutieuses, avant d’opérer des licenciements, afin de ne pas répéter les erreurs du passé, quand des mesures d’austérité, appliquées en excès, ont engendré des dysfonctionnements dans l’administration. Au chapitre « salaires », le document considère que les revenus ne se situent pas à un niveau décent dans l’administration publique. A l’avenir, les dirigeants des institutions pourront décider de lier une partie de la rémunération au niveau de performance.
L’Exécutif entend renforcer le professionnalisme des fonctionnaires publics et examine la possibilité d’introduire un examen unique national d’accès à ce corps de métier. Quant à l’éthique, l’intégrité et la prévention de la corruption, la Stratégie de développement de la fonction publique entre 2016 et 2020 se propose, d’ici fin 2020, une baisse d’au moins un tiers des incidents d’intégrité enregistrés et rapportés. Pour ce faire, il y aura plus de transparence en matière d’informations d’intérêt public, concernant surtout des domaines sensibles, tels les contrats de marchés publics.
L’Agence nationale des fonctionnaires publics se verra mieux définir ses rôles et compétences, tandis qu’un système informatisé national sera introduit avant la fin de l’année prochaine, pour gérer le besoin de personnel, toutes catégories de postes et de fonctions confondues.