Stratégie pour l’avenir de la Roumanie
Une vingtaine d’années après son adhésion à l’UE, la Roumanie n’a toujours pas de projet de pays définissant son avenir au sein de l’Europe et cette situation ne peut pas perdurer. Voilà, en bref, la position du président Klaus Iohannis, qui a eu lundi un nouveau round de consultations avec le chef du cabinet de Bucarest, avec le gouverneur de la Banque centrale, ainsi qu’avec les leaders des formations politiques parlementaires portant sur la nouvelle donne créée en Europe par le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union Européenne. Le chef de l’Etat, qui juge nécessaire une stratégie post-adhésion, a proposé, lors de ces consultations, qu’un groupe de travail, qui devrait fonctionner auprès de l’institution présidentielle, se charge de l’élaboration d’un tel projet de pays.
Corina Cristea, 05.07.2016, 12:48
Une vingtaine d’années après son adhésion à l’UE, la Roumanie n’a toujours pas de projet de pays définissant son avenir au sein de l’Europe et cette situation ne peut pas perdurer. Voilà, en bref, la position du président Klaus Iohannis, qui a eu lundi un nouveau round de consultations avec le chef du cabinet de Bucarest, avec le gouverneur de la Banque centrale, ainsi qu’avec les leaders des formations politiques parlementaires portant sur la nouvelle donne créée en Europe par le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union Européenne. Le chef de l’Etat, qui juge nécessaire une stratégie post-adhésion, a proposé, lors de ces consultations, qu’un groupe de travail, qui devrait fonctionner auprès de l’institution présidentielle, se charge de l’élaboration d’un tel projet de pays.
Klaus Iohannis: « Malheureusement, il y a eu plusieurs soit-disant projets de pays, mais ces stratégies n’ont pas été mises en œuvre, faute de consensus politique. Cette fois-ci, nous allons concevoir ensemble ce projet de pays, censé définir l’avenir de la Roumanie, sur le moyen et long terme, préciser sa place, son rôle et ses visées au sein de l’UE ».
L’idée recueille le consensus politique, affirme le président, tout en soulignant que c’est justement l’absence de cet élément qui a jusqu’ici empêché que les stratégies antérieures soient mises en pratique.
Klaus Iohannis : « Ce groupe de travail peut fonctionner de manière optimale auprès de l’institution présidentielle même si nous sommes en année électorale. Je tiens à souligner le caractère très constructif du dialogue que nous avons mené et le fait que tous les hommes politiques ont assumé ce projet. D’autant plus qu’un tel projet de pays ne devient opérationnel que s’il est adopté, approuvé et soutenu de manière consensuelle. »
Le projet de pays coordonné par le président Klaus Iohannis portera sur les objectifs de Bucarest dans les années qui viennent. Il comportera également un volet économique, précisait le premier ministre à la veille du lancement du débat public sur la stratégie intitulée La Roumanie compétitive: projet pour une croissance économique durable’, stratégie qui comptera parmi les composantes du projet de pays.
Par ailleurs, le chef du cabinet de Bucarest a rappelé qu’au début de son mandat le gouvernement en place avait fait savoir son intention d’organiser deux débats : l’un sur le développement économique du pays, l’autre sur la place de la Roumanie dans l’UE et les préparatifs en vue de la présidence tournante du Conseil de l’UE qu’elle assurera en 2019. A noter que ces thèmes concordent avec les récentes propositions du président Klaus Iohannis. (Trad. Mariana Tudose)