Joachim Gauck, reçu par Klaus Iohannis à Bucarest
Cela fait plusieurs années que l’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Roumanie et troisième au classement des principaux investisseurs. La relation avec Berlin reste stratégique et le potentiel de développement élevé, a affirmé lundi le chef de l’État, Klaus Iohannis, lors des pourparlers de Bucarest avec son homologue allemand, Joachim Gauck. En visite de trois jours en Roumanie, celui-ci a déclaré que Bucarest avait besoin d’un cadre légal et sécurisé afin de mettre en valeur le potentiel économique dont il dispose. Et le responsable allemand d’ajouter que Berlin suit de près les réformes et la lutte anticorruption livrée par la Roumanie, car seule la justice peut offrir des solutions aux problèmes actuels dans un pays où le Parquet national anticorruption (la DNA) doit représenter un des principaux piliers du processus de réforme.
Valentin Țigău, 21.06.2016, 15:49
Cela fait plusieurs années que l’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Roumanie et troisième au classement des principaux investisseurs. La relation avec Berlin reste stratégique et le potentiel de développement élevé, a affirmé lundi le chef de l’État, Klaus Iohannis, lors des pourparlers de Bucarest avec son homologue allemand, Joachim Gauck. En visite de trois jours en Roumanie, celui-ci a déclaré que Bucarest avait besoin d’un cadre légal et sécurisé afin de mettre en valeur le potentiel économique dont il dispose. Et le responsable allemand d’ajouter que Berlin suit de près les réformes et la lutte anticorruption livrée par la Roumanie, car seule la justice peut offrir des solutions aux problèmes actuels dans un pays où le Parquet national anticorruption (la DNA) doit représenter un des principaux piliers du processus de réforme.
Lors des pourparlers bilatéraux, les deux chefs d’États se sont également penchés sur le prochain sommet de l’OTAN de Varsovie qui se propose de transmettre un fort message de solidarité, d’unité et de cohésion dans le contexte international actuel. L’occasion pour Klaus Iohannis de réitérer la position de Bucarest vis-à-vis d’un renforcement équilibré du flanc oriental de l’Alliance, y compris de sa dimension méridionale sur la toile de fond des évolutions sécuritaires dans la région de la mer Noire. Après que le chef de la diplomatie allemande eut déclaré que la Russie se montrait irritée par les actions de l’Alliance sur son flanc oriental, le président allemand s’est senti contraint de fournir des explications à Bucarest.
Joachim Gauck a déclaré que sans nier les menaces et les évidences, l’Allemagne privilégie pourtant un climat plus favorable dans ses rapports avec Moscou. Présent dans la capitale roumaine, le responsable de Berlin a eu une série de rencontres au Parlement et au gouvernement. L’occasion pour le président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, de déplorer le fait que plusieurs pays occidentaux ont refusé l’accès de la Roumanie à l’espace Schengen, ce qui démontre que cet espace de libre circulation est plutôt un instrument politique. Tant que la Roumanie ne fait pas partie de Schengen, il y aura toujours une différence entre elle et le reste des pays communautaires, a lancé M Tariceanu.
L’agenda de son deuxième jour en Roumanie, le président allemand l’a consacré à un discours sur l’Europe à l’invitation du Collège Nouvelle Europe et de l’Ambassade allemande à Bucarest et à une visite, aux côtés de son homologue roumain, à Sibiu, capitale européenne de la culture en 2007. A cette occasion, le responsable allemand a félicité la Roumanie pour son modèle de coexistence interethnique et a remercié les autorités pour leur façon de gérer les questions culturelles et identitaires renvoyant à la minorité allemande.
C’est effectivement un bon exemple de ce que le modèle européen représente, a-t-il précisé. Par ailleurs, les présidents roumain et allemand ont décidé que leurs pays œuvrent ensemble à la mise en place d’une série de projets concrets de restauration des églises fortifiées de Transylvanie.