La contribution de la Roumanie aux opérations FRONTEX
La crise migratoire continue à rester le sujet numéro un qui préoccupe l’UE depuis quelques mois déjà. Réunis à Bruxelles, les leaders européens sont parvenus à un accord important avec la Turquie. Au terme du document, à partir de dimanche soir, les personnes qui arrivent en Grèce peuvent être renvoyées en Turquie, en cas de refus de leur demande d’asile. En échange, les Etats européens s’engagent à redistribuer des milliers de migrants de Turquie. Ce mécanisme aura un caractère exceptionnel et temporaire et, une fois stoppé le processus de migration, ce sera le programme d’admission humanitaire volontaire à être mis en place par tous les Etats membres.
Corina Cristea, 21.03.2016, 13:38
La crise migratoire continue à rester le sujet numéro un qui préoccupe l’UE depuis quelques mois déjà. Réunis à Bruxelles, les leaders européens sont parvenus à un accord important avec la Turquie. Au terme du document, à partir de dimanche soir, les personnes qui arrivent en Grèce peuvent être renvoyées en Turquie, en cas de refus de leur demande d’asile. En échange, les Etats européens s’engagent à redistribuer des milliers de migrants de Turquie. Ce mécanisme aura un caractère exceptionnel et temporaire et, une fois stoppé le processus de migration, ce sera le programme d’admission humanitaire volontaire à être mis en place par tous les Etats membres.
L’accord entre Bruxelles et Ankara représente un pas en avant, a opiné la chancelière allemande, Angela Merkel, selon laquelle le document « prouve la capacité de l’Europe à répondre à de tels défis. L’accord se traduira par une série de mesures pratiques et il démontrera la capacité de l’Union à proposer une solution durable à la crise des réfugiés et non seulement une solution fictive ».
Présent au sommet des 28, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a salué la signature de l’accord, tout en exprimant sa confiance que le document pourra réduire sinon stopper définitivement le flux migratoire illégal. Et le président roumain d’ajouter qu’à l’issue du Conseil de Bruxelles, la Roumanie ne se verra pas imposer des quotas supplémentaires de réfugiés. Les autorités roumaines ont accepté d’accueillir plus de six milles migrants d’ici 2018. Parallèlement, l’UE s’est engagée à accélérer le versement d’une enveloppe de trois milliards d’euros promise à la Turquie. En échange, Ankara a promis d’adopter toutes les mesures nécessaires pour décourager la création d’autres routes migratoires.
Suite aux engagements assumés à Bruxelles par le chef de l’Etat roumain, la Roumanie enverra 70 policiers et experts de l’asile, ainsi que des équipements dans le cadre des efforts européens pour gérer la crise migratoire, a annoncé dimanche le ministre roumain de l’Intérieur Petre Toba. La contribution de la Roumanie sera ainsi la plus importante, après celles de la France et de l’Allemagne. Pour une meilleure coordination de cette mission internationale, une cellule opérationnelle a été mise en place au Ministère grec de la Défense.
La Roumanie participe déjà aux missions Frontex avec 72 policiers, dix véhicules, une embarcation et un hélicoptère, ce qui la place en deuxième position après l’Allemagne parmi les contributeurs européens. (trad. Ioana Stancescu)