Visite du président roumain en Israël et en Palestine
La Roumanie a toujours joué la carte de l’équidistance à l’égard du conflit au Proche Orient. Malgré ses excellentes relations avec les Palestiniens, en 1967, la Roumanie communiste a refusé de rompre les relations diplomatiques avec Israël. Plus tard, tous les présidents roumains post-communistes se sont ralliés aux efforts de paix de la communauté internationale, se sont rendus dans la région et ont rencontré les leaders de Tel Avivi et de Ramallah. Cette semaine, ce fut le tour de l’actuel chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis de parler aux leaders israéliens et palestiniens.
Bogdan Matei, 11.03.2016, 13:30
La Roumanie a toujours joué la carte de l’équidistance à l’égard du conflit au Proche Orient. Malgré ses excellentes relations avec les Palestiniens, en 1967, la Roumanie communiste a refusé de rompre les relations diplomatiques avec Israël. Plus tard, tous les présidents roumains post-communistes se sont ralliés aux efforts de paix de la communauté internationale, se sont rendus dans la région et ont rencontré les leaders de Tel Avivi et de Ramallah. Cette semaine, ce fut le tour de l’actuel chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis de parler aux leaders israéliens et palestiniens.
A Jérusalem, il a dit à son homologue Reuven Rivlin que la Roumanie accordait une attention particulière aux relations avec Israël et que sa visite était censée honorer la tradition des 68 ans de relations diplomatiques ininterrompues et projeter l’avenir de la coopération bilatérale. Les deux pays déroulent un très bon dialogue sur des sujets liés à l’actualité internationale, a affirmé M Iohannis, ajoutant que pour assurer la sécurité d’Israël il ne pouvait pas y avoir de compromis. Après la visite en Israël, Klaus Iohannis a rencontré jeudi le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Selon les correspondants de la radio publique roumaine, le chef de l’Etat roumain a souligné que dans les régions touchées par des crises et des conflits il faut trouver des solutions politiques et faire des efforts conjugués pour donner davantage d’espoir à la population. Klaus Iohannis : Nous pensons que la question la plus importante qu’il faut aborder en ce moment est celle des modalités permettant de rétablir la confiance mutuelle. Les aspirations légitimes du peuple palestinien à vivre en sécurité et prospérité dans son propre Etat ne sauraient se concrétiser que par le biais d’un processus pacifique, à l’aide de solutions acceptées et assumées par les deux parties concernées.
Bucarest souhaite que les compagnies roumaines s’impliquent dans les efforts de reconstruction des institutions et de l’économie palestiniennes, a précisé Klaus Iohannis. A son tour, le président Abbas a déclaré: Nous invitons les hommes d’affaires des deux pays à trouver ensemble les moyens pour coopérer et réaliser des échanges commerciaux, des investissements dans les différents domaines. Je tiens à remercier la Roumanie pour les bourses d’étude qu’elle a offertes au fil du temps et qu’elle continue d’offrir aux jeunes palestiniens. Un grand nombre d’étudiants palestiniens ont fait leurs études supérieures en Roumanie, ce qui a renforcé les relations inter humaines, au niveau des familles, des communautés de Roumains et respectivement de Palestiniens qui vivent dans les deux pays. Une fois rentrés chez eux, ces jeunes ont contribué à consolider les liens ente les deux pays et les deux peuples.
Le leader palestinien a plaidé en faveur d’une paix reposant sur ce qu’il a appelé justice et vérité et s’est déclaré contre la violence et l’extrémisme, quelles qu’en soient les motivations. (Bogdan Matei)