L’enseignement roumain sous la loupe
En vertu de l’idée selon laquelle si le système d’éducation nationale fonctionne comme il le faut, la société progressera, tous les ministres du secteur ont essayé de trouvé la formule magique par le biais de laquelle ce domaine, tellement sensible et à implications majeures, puisse se positionner sur la bonne voie. Depuis plus d’une vingtaine d’années, la programme change d’une année à l’autre, des matières d’étude sont éliminées ou introduites, de nouvelles approches sont explorées, mais le résultat est loin de celui escompté puisque les changements fréquents ne font que générer de l’incertitude parmi les élèves, les enseignants et les parents. Cette situation est de plus en plus visible à la veille des examens nationaux, dont la structure a elle aussi été modifiée à maintes reprises ces dernières années.
Corina Cristea, 07.03.2016, 13:38
En vertu de l’idée selon laquelle si le système d’éducation nationale fonctionne comme il le faut, la société progressera, tous les ministres du secteur ont essayé de trouvé la formule magique par le biais de laquelle ce domaine, tellement sensible et à implications majeures, puisse se positionner sur la bonne voie. Depuis plus d’une vingtaine d’années, la programme change d’une année à l’autre, des matières d’étude sont éliminées ou introduites, de nouvelles approches sont explorées, mais le résultat est loin de celui escompté puisque les changements fréquents ne font que générer de l’incertitude parmi les élèves, les enseignants et les parents. Cette situation est de plus en plus visible à la veille des examens nationaux, dont la structure a elle aussi été modifiée à maintes reprises ces dernières années.
Les résultats les plus récents, ceux aux simulations pour l’évaluation des élèves à la fin du collège, c’est-à-dire en huitième année d’études, ont relevé que 44% des participants ont obtenu des notes supérieures à 5 sur 10, par rapport à 50% en 2015. Pour les pessimistes, une réforme du système d’enseignement roumain est presque impossible. Les critiques affirment que celui-ci se serait transformé en un réseau des nombreux défauts. Les manuels mettent l’accent sur la transmission d’informations inutiles qui ne font qu’ennuyer les élèves.
Ensuite, les enseignants seraient mal formés, en raison notamment nu niveau très bas des salaires et enfin la méthode d’éducation appliquée serait elle aussi poussiéreuse puisqu’elle n’encourage pas la créativité. Les écoliers déplorent eux aussi le nombre d’heures de classe, les disciplines d’étude trop nombreuses et les cartables trop lourds. Les parents sont également obligés de payer des leçons privées parce qu’ils ne sont pas satisfaits du travail fait en classe.
Et pourtant, les jeunes Roumains continuent d’obtenir des résultats remarquables aux concours internationaux, et de plus en plus de Roumains sont admis aux meilleures universités occidentales. Malheureusement, ces cas constituent des exceptions et non pas la règle. Au sujet des défauts du système roumain d’éducation nationale, l’académicien Solomon Marcus affirmait que « Rien n’est plus important dans l’enseignement que d’inoculer à l’enfant et à l’adolescent le respect de la vie humaine. Lui faire comprendre dès l’âge le plus tendre que l’être humain est la chose la plus précieuse au monde. »
Pour sa part, le président roumain Klaus Iohannis a proposé une nouvelle réforme censée remédier les problèmes de l’enseignement roumain. A son avis, l’exécutif dispose de tous les leviers nécessaires pour mettre au point un plan qui puisse réformer et moderniser l’enseignement avant l’automne 2018, date à laquelle Bucarest fêtera le centenaire de la Roumanie moderne.