La justice roumaine fait des « progrès encourageants »
Bucarest continue ses mesures en matière de réforme de la justice et s’est fixé pour priorité de respecter les recommandations contenues dans le dernier rapport de la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. C’est la déclaration de la ministre de la Justice, Raluca Prună, à l’issue d’une rencontre, à Bucarest, avec Věra Jourová, la commissaire européenne à la Justice, aux consommateurs et à l’égalité des genres.
România Internațional, 01.03.2016, 13:52
Les deux officiels ont également indiqué que la réforme devait se poursuivre. La commissaire européenne Věra Jourová : « La Roumanie et les Roumains ont fait des efforts soutenus dans la lutte contre la corruption et pour protéger l’indépendance de la justice, et les progrès enregistrés sont encourageants. A cet effet, nous avons discuté de la manière dont le système judiciaire de Roumanie peut être consolidé. Nous avons aussi parlé des modalités permettant à la justice de contribuer à la lutte contre le terrorisme et au renforcement de la sécurité. Nous avons également eu un échange sur la lutte contre la fraude aux fonds européens — les institutions nationales habilitées aideront à dépister ceux qui volent de l’argent du budget de l’Union européenne. Je me félicite de ce que le gouvernement de la Roumanie nous soutienne et travaille avec nous ».
Au sujet de la récupération des préjudices créés par les infractions, la commissaire a fait référence à la promotion du Parquet européen : « Il ne s’agit pas seulement d’argent, mais aussi de la confiance des gens. J’ai vu les statistiques ; des millions d’euros ont été volés ou ont disparu par la corruption, et les gens attendent que l’argent soit récupéré parce que c’est l’argent du contribuable ».
L’agenda européen et les projets que la Roumanie soutient ont également été discutés. La ministre Raluca Prună : « La Roumanie est un supporter traditionnel des instruments de promotion d’un espace consolidé de justice, de liberté et de sécurité. Nous avons discuté notamment des projets concernant le procureur européen, la Roumanie étant favorable à une institution et à une approche très ambitieuse en ce sens, mais aussi d’autres projets à l’agenda. Ces derniers relèvent d’une sécurité aussi grande que possible des citoyens européens, tels que les projets de lutte contre le terrorisme ou le blanchiment d’argent ».
La commissaire européenne a précisé que la décision d’assurer un suivi des réformes de Roumanie et de conservation – ou non – du Mécanisme de Coopération et de vérification ou celle de son remplacement serait prise en 2017. (trad.: Ligia Mihăiescu)