Elections municipales – la controverse
Petit à petit, les partis politiques de Roumanie préparent le terrain en vue des élections municipales et législatives de 2016. Les formations politiques parlementaires ont dernièrement focalisé leur attention sur la Loi électorale. Celle-ci prévoit pour les locales un scrutin à un seul tour, selon le principe « le gagnant remporte tout ». Le tout nouveau gouvernement de technocrates de Bucarest se trouve désormais coincé au milieu du débat lancé par les libéraux, qui ont instamment demandé au premier ministre Dacian Cioloş de s’impliquer dans la modification de la législation en place.
România Internațional, 02.02.2016, 14:02
Petit à petit, les partis politiques de Roumanie préparent le terrain en vue des élections municipales et législatives de 2016. Les formations politiques parlementaires ont dernièrement focalisé leur attention sur la Loi électorale. Celle-ci prévoit pour les locales un scrutin à un seul tour, selon le principe « le gagnant remporte tout ». Le tout nouveau gouvernement de technocrates de Bucarest se trouve désormais coincé au milieu du débat lancé par les libéraux, qui ont instamment demandé au premier ministre Dacian Cioloş de s’impliquer dans la modification de la législation en place.
Les libéraux réclament le manque de légitimité d’un élu local qui obtiendrait son mandat sans pour autant recueillir plus de 20 à 30% des suffrages. Voilà pourquoi ils ont proposé au chef du cabinet deux variantes de travail. La première, plus simple, est celle du décret d’urgence. L’autre, plus compliquée, surtout pour un gouvernement de technocrates, qui ne bénéficie pas de majorité parlementaire nette, supposerait que ce dernier engage sa responsabilité devant le Parlement. Le premier ministre a quant à lui déclaré que son cabinet ne saurait s’impliquer de manière abrupte dans la vie politique, en modifiant une loi adoptée par le Parlement. En plus, a-t-il souligné, il s’agit d’un sujet sensible, et l’enjeu est de taille.
Dacian Ciolos a toutefois décidé d’explorer ce sujet lors des rencontres qu’il a eues lundi avec les leaders des partis parlementaires. Voici ce qu’il a déclaré à l’issue de ces entretiens: « Je n’accepte pas que le gouvernement puisse être utilisé par les partis comme outil servant à atteindre leurs buts politiques. Je trouve nécessaire de poursuivre ce type de débat, afin de clarifier nos intentions, car je constate que les partis eux-mêmes ne savent pas exactement ce qu’ils veulent. La conclusion que j’en ai tirée, c’est qu’il existe une majorité parlementaire qui refuse maintenant tout changement des règles du jeu ».
En effet, la majorité dominée par les sociaux-démocrates ne rejette pas, en principe, la proposition proprement-dite, mais le moment où celle-ci est soumise au débat, quelques mois seulement avant les élections municipales. Selon les sociaux-démocrates, le Parlement issu des prochaines élections sera mieux placé pour décider de modifier la loi électorale, d’autant plus qu’il aura 4 ans à sa disposition, avant les élections de 2020.
Les analystes estiment que le sort du combat politique entre les deux géants de la scène politique roumaine, à savoir le PSD et le PNL, sera décidé par les petits partis, dont certains de poche, représentés au Parlement. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et LAlliance des libéraux et démocrates soutiennent l’organisation délections locales à un seul tour, alors que la proposition des libéraux est embrassée par le Mouvement populaire et le Parti social roumain. (trad.: Mariana Tudose)