République de Moldova, crise politique prolongée.
Le Parlement de la République de Moldova n’a pas réussi à valider la composition et le programme du nouveau gouvernement de Chisinau, proposé par le candidat aux fonctions de premier ministre, l’homme d’affaires Ion Sturza. Cette situation a été provoquée par l’absence du quorum nécessaire, puisque seuls 47 députés sur 101 étaient présents dans la salle. Deux factions du Parlement monocaméral avaient déjà annoncé leur refus de participer à la séance consacrée à la validation du nouveau Gouvernement. Il s’agit du Parti des socialistes, le groupe parlementaire le plus important et du Parti des communistes, (deux formations d’opposition proches de Moscou).
Valentin Țigău, 05.01.2016, 13:48
Le Parlement de la République de Moldova n’a pas réussi à valider la composition et le programme du nouveau gouvernement de Chisinau, proposé par le candidat aux fonctions de premier ministre, l’homme d’affaires Ion Sturza. Cette situation a été provoquée par l’absence du quorum nécessaire, puisque seuls 47 députés sur 101 étaient présents dans la salle. Deux factions du Parlement monocaméral avaient déjà annoncé leur refus de participer à la séance consacrée à la validation du nouveau Gouvernement. Il s’agit du Parti des socialistes, le groupe parlementaire le plus important et du Parti des communistes, (deux formations d’opposition proches de Moscou).
Les députés libéraux et ceux démocrates ont déclaré que l’échec de l’élection du nouveau cabinet était prédictible et que de toute façon ils ne souhaitaient pas valider Ion Sturza aux fonctions de premier ministre. Les leaders de ces partis membres de l’ancienne Alliance pour l’intégration européenne ont annoncé de nouvelles négociations et la formation d’une majorité parlementaire avant le 11 janvier, date à laquelle ils espèrent proposer au président Nicolae Timofti un candidat aux fonctions de premier ministre. Le nouveau candidat, mais le dernier de cette série, dispose de 15 jours pour former un gouvernement.
Le président Timofti sera obligé de dissoudre le Parlement et d’annoncer des élections anticipées si les députés n’accordent pas le vote de confiance au gouvernement avant le 29 janvier. Soutenu uniquement par le Parti libéral-démocrate et par celui Populaire européen, Ion Sturza a reconnu ce lundi son échec et confirmé qu’il allait s’impliquer dans la construction d’un nouveau projet politique censé sauver la République de Moldova. Il s’est dit prêt à participer aux prochaines élections anticipées, « inévitables », selon lui. De l’avis des analystes politiques aussi, la République de Moldova se dirige vers le scrutin parlementaire anticipé.
Les experts constatent également la dégradation accentuée du climat politique interne et prévoient un nouveau changement de l’orientation de Chisinau de l’ouest à l’est. Le commentateur de la Fondation Jamestown et d’Eurasia Daily Monitor, Vladimir Socor, affirme qu’en République de Moldova, la démocratie et l’Etat ont échoué, sur la toile de fond de « l’écroulement des systèmes institutionnels », alors que le « magnétisme de l’UE est à la baisse ». A son avis, la République de Moldova se confronte au « chaos et à l’interprétation erronée de la notion d’intérêt national » provoquées notamment par « l’indécence des partis politiques. »