La Roumanie et la crise migratoire
Dacian Ciolos, ex commissaire européen à l’Agriculture, se rendra la semaine prochaine à Bruxelles, en sa nouvelle qualité de chef du gouvernement de technocrates de Bucarest. Mardi, les deux commissions parlementaires en charge des Affaires étrangères s’étaient réunies pour donner leur aval au mandat avec lequel le premier ministre roumain participera au Conseil européen qui se tiendra les 17 et 18 décembre. C’est le président Klaus Iohannis qui a eu l’initiative que la Roumanie soit représentée par son premier ministre. Les analystes affirment que c’est une bonne idée, parce que d’une part Ciolos est à son aise à Bruxelles, de l’autre cela témoigne de la confiance que se font les deux leaders politiques de Bucarest.
Bogdan Matei, 09.12.2015, 13:40
Dacian Ciolos, ex commissaire européen à l’Agriculture, se rendra la semaine prochaine à Bruxelles, en sa nouvelle qualité de chef du gouvernement de technocrates de Bucarest. Mardi, les deux commissions parlementaires en charge des Affaires étrangères s’étaient réunies pour donner leur aval au mandat avec lequel le premier ministre roumain participera au Conseil européen qui se tiendra les 17 et 18 décembre. C’est le président Klaus Iohannis qui a eu l’initiative que la Roumanie soit représentée par son premier ministre. Les analystes affirment que c’est une bonne idée, parce que d’une part Ciolos est à son aise à Bruxelles, de l’autre cela témoigne de la confiance que se font les deux leaders politiques de Bucarest.
Antérieurement, Klaus Iohannis et son prédécesseur, Traian Băsescu, qui n’avaient pas caché leurs idiosyncrasies, avaient refusé de déléguer le premier-ministre de l’époque, le social-démocrate Victor Ponta comme représentant du pays à Bruxelles. Rappelons que ce dernier a finalement démissionné sous la pression d’amples manifestations anticorruption. Cioloş a précisé qu’il avait souhaité rencontrer les membres des commissions parlementaires, puisque l’une des priorités de son cabinet est celle de préparer l’agenda de la Roumanie qui prendra la présidence du Conseil de l’UE en 2019.
Bucarest, a-t-il souligné, insistera au prochain sommet sur la nécessité de résoudre les questions essentielles liées à la migration et d’assurer une sécurité accrue à l’Europe. Dacian Cioloş : L’élément central du mandat est celui que la Roumanie continue à insister sur la nécessité de traiter le problèmes à la racine et de mieux sécuriser les frontières de l’UE, parallèlement au contrôle de la migration dans les régions d’origine des migrants. Le chef du cabinet de Bucarest a également souligné le fait que la Roumanie maintiendrait ses réserves à l’égard de la mise en place d’un mécanisme de redistribution dans l’espace communautaire des réfugiés en provenance d’Afrique et du Moyen Orient.
En septembre dernier, l’ancien premier – ministre Victor Ponta déclarait que la Roumanie ne pouvait pas accueillir plus de réfugiés que ne le permettait sa capacité, à savoir 1.500 places, dont 150 à 200 sont déjà remplies. Par cette même occasion, sur fond de spéculations dans la presse étrangère comme quoi la Roumanie allait se voir impartir un quota de 4 à 7 mille immigrants, le président Iohannis s’était lui aussi prononcé en faveur du droit de chaque Etat membre de I’UE d’accueillir le nombre de réfugiés correspondant à sa capacité d’hébergement. Le président avait avancé un chiffre proche de celui communiqué par son premier ministre, à savoir 1785.
En réaffirmant son option pour ce qu’il a désigné par le terme de quotas volontaires, il avait rejeté les quotas obligatoires de réfugiés, évoqués par les responsables européens. Ultérieurement, Bucarest allait sembler consentir au principe de ces quotas obligatoires. Toutefois, les analystes affirment que dans la foulée des attentats de Paris, perpétrés le mois dernier et dans lesquels ont été impliqués aussi des soi-disant réfugiés, il faudrait reconsidérer tout le dossier des migrants. (trad. Mariana Tudose)