La Roumanie, négociateur au Moyen Orient ?
La crise des réfugiés et la situation en Syrie dominent l’agenda du Conseil européen d’automne, qui se tient ces jeudi et vendredi à Bruxelles. Les leaders des 28, dont le président roumain, Klaus Iohannnis, cherchent de nouvelles solutions pour stopper la déferlante migratoire en provenance du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Avant son départ pour Bruxelles, le chef de l’Etat roumain a parlé du phénomène de la migration, qui a engendré des situations compliquées et tendues à l’intérieur de l’UE.
România Internațional, 15.10.2015, 13:37
La crise des réfugiés et la situation en Syrie dominent l’agenda du Conseil européen d’automne, qui se tient ces jeudi et vendredi à Bruxelles. Les leaders des 28, dont le président roumain, Klaus Iohannnis, cherchent de nouvelles solutions pour stopper la déferlante migratoire en provenance du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Avant son départ pour Bruxelles, le chef de l’Etat roumain a parlé du phénomène de la migration, qui a engendré des situations compliquées et tendues à l’intérieur de l’UE.
La Roumanie est solidaire avec les autres pays membres de l’Union et souhaite toujours apporter sa pierre aux efforts visant à y trouver une solution, a-t-il déclaré. Selon lui, l’important c’est d’identifier l’origine de ces vagues de réfugiés, or de ce point de vue il est évident que la Syrie en est la première source, un nombre impressionnant de gens fuyant le conflit interne. Klaus Iohannis : « C’est le conflit syrien qui provoque cette déferlante migratoire tant sur les autres pays du Moyen Orient que sur l’UE. Ceci étant, il va de soi que la solution à ce problème est la paix en Syrie. Pour y parvenir, la collaboration de toutes les parties concernées est nécessaire. A notre avis, l’engagement militaire de la Russie en Syrie non seulement n’aide pas à régler la crise, mais il complique davantage la situation. Le seul moyen de s’en sortir est la voie des négociations. Autrement dit, si toutes les parties prenantes s’asseyent à la table des négociations, des solutions seront finalement trouvées. »
Comme l’ambassade de Roumanie à Damas fonctionne toujours, Bucarest pourrait devenir un médiateur de paix dans la zone, a opiné le président Iohannis. Une opinion récemment partagée par l’ambassadeur américain à l’OTAN, Douglas Lute. Selon lui, Bucarest pourrait contribuer au règlement politique de la crise syrienne. Petru Filip, président de la Commission du Sénat roumain en charge de la politique étrangère, a lui aussi évoqué un possible rôle de médiateur de la Roumanie dans la région du Moyen Orient. Le responsable roumain se trouve ces jours – ci à la tête d’une délégation parlementaire qui effectue une visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens.
Voici ce que Petru Filip déclarait au correspondant de Radio Roumanie à Jérusalem : « Nous tentons de garder le rôle de médiateur que la Roumanie joue, politiquement parlant, dans cette zone depuis plusieurs dizaines d’années. Un rôle qui a beaucoup compté pour la position diplomatique de Bucarest au Moyen Orient. Et là je ne me réfère pas seulement à l’Etat d’Israël et à cette réalité palestinienne, mais aussi aux autres pays de la région. Nous cherchons donc, du moins sur le plan politique, à être actifs, c’est-à-dire à réaffirmer notre disponibilité diplomatique de constituer un catalyseur pour ce qui est de la paix et de la stabilité dans cette zone.
Petru Filip a réitéré l’intention de la Roumanie de soutenir les perspectives du processus de paix au Moyen Orient, aux côtés des partenaires internationaux. (trad. Mariana Tudose)