La Roumanie et l’OTAN
Parfaitement intégrée aux structures de l’Alliance qu’elle a rejointes en 2004, la Roumanie se propose d’être un fournisseur de sécurité dans sa région géographique, dans un contexte bien compliqué. A Bruxelles, le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, a demandé à ses partenaires de l’OTAN de prendre des mesures concrètes pour consolider la sécurité en mer Noire. Il a affirmé que la présence navale alliée dans ce bassin maritime était nécessaire pour la sécurité euro-atlantique.
România Internațional, 09.10.2015, 14:07
Mircea Duşa : « J’ai mis en évidence l’importance pour la Roumanie de la stratégie maritime et surtout de celle de la mer Noire. Par ailleurs, j’ai insisté sur le fait que les capacités de défense de l’OTAN ne doivent pas être régionales, mais qu’elles doivent concerner aussi bien le flanc oriental que celui méridional de l’Alliance».
La situation sécuritaire en Afghanistan et en Syrie s’est trouvée elle aussi à l’agenda de la réunion de Bruxelles. Aux dires des alliés, le conflit syrien représente un véritable motif d’inquiétude aussi bien pour la sécurité de la région que pour les conséquences humanitaires de la crise. En marge de la réunion de Bruxelles, le ministre roumain de la Défense a discuté avec le commandant des forces alliées en Europe, le général Philip Breedlove, du renforcement du flanc oriental de l’Alliance. A cette occasion, le responsable roumain a présenté l’état de la construction et de la mise en service des deux structures de commandement et de contrôle alliées en Roumanie et s’est engagé à les finaliser selon le calendrier établi avec les responsables de l’Alliance.
Jeudi encore, à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et l’adjoint au secrétaire d’Etat américain, Frank Rose, ont affirmé que les Etats Unis, l’OTAN et la Roumanie avaient des consultations pour s’assurer que la base militaire de Deveselu (sud de la Roumanie) était bien protégée contre plusieurs types de menaces, y compris terroristes. Celle-ci deviendra opérationnelle vers la fin de l’année et intégrera le système antimissile de l’OTAN en 2016. Frank Rose a précisé que le bouclier antimissile dont des éléments sont installés à Deveselu continuait d’être destiné à bloquer d’éventuelles menaces iraniennes, car le programme de missiles balistiques de Téhéran n’avait pas fait l’objet de négociations dans le cadre du récent accord sur le nucléaire.
Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a expliqué que le bouclier antimissile offrait de la protection à la Roumanie et décourageait d’éventuelles attaques. : « Il existe à l’heure actuelle une trentaine d’entités étatiques ou non, préoccupées d’obtenir ou de déployer des technologies balistiques. De tels groupes sont basés y compris au Moyen Orient. Il est donc d’autant plus nécessaire de mettre en place un bouclier antimissile ». Aurescu a tenu à préciser une fois de plus que le système de défense antimissile ne représentait pas une menace à l’adresse de la Russie.