La Roumanie et les réfugiés
Les premiers réfugiés d’origine syrienne sont arrivés en Roumanie et ils ont été pris en charge à Timişoara par le Centre régional d’hébergement et procédures pour les demandeurs d’asile pour l’ouest du pays. Il s’agit de 4 citoyens qui voyageaient sans papiers. Ils ont été repérés dans une gare et ils ont déclaré qu’ils souhaitaient se rendre en Allemagne. Ils ont demandé l’asile en Roumanie. Bien que la Roumanie ne soit pas soumise, pour le moment, à une pression migratoire, des mesures ont été prises.
Corina Cristea, 06.10.2015, 14:23
Les premiers réfugiés d’origine syrienne sont arrivés en Roumanie et ils ont été pris en charge à Timişoara par le Centre régional d’hébergement et procédures pour les demandeurs d’asile pour l’ouest du pays. Il s’agit de 4 citoyens qui voyageaient sans papiers. Ils ont été repérés dans une gare et ils ont déclaré qu’ils souhaitaient se rendre en Allemagne. Ils ont demandé l’asile en Roumanie. Bien que la Roumanie ne soit pas soumise, pour le moment, à une pression migratoire, des mesures ont été prises.
Deux camps ont été mis sur pied dans l’ouest du pays, pouvant accueillir chacun 500 personnes. Le chef du gouvernement, Victor Ponta, a pourtant averti que la situation n’était pas satisfaisante du point de vue de la capacité d’intégrer les migrants : « Nous devons être en mesure d’émettre les documents nécessaires, d’assurer l’accès des réfugiés – notamment des enfants et des personnes âgées – aux services de santé et l’accès des enfants au statut de réfugié, au système d’éducation, de permettre l’accès des migrants sur le marché de l’emploi. La Roumanie n’a pas eu jusqu’ici une expérience dans ce domaine et les gens n’ont pas encore une mentalité adéquate. Je pense qu’il est de notre devoir de comprendre ce phénomène au niveau européen, être prêts à relever des défis et de mettre déjà en place des mécanismes susceptibles d’assurer non seulement une prévention, mais aussi l’intégration des réfugiés, le moment venu. »
Selon le projet de la Commission européenne de redistribuer 120 mille demandeurs d’asile au sein de l’Union, la Roumanie s’est vu allouer 2475 réfugiés devant s’ajouter aux 1785 que Bucarest avait déjà annoncé pouvoir accueillir. Tous les responsables et toutes les institutions doivent réunir leurs efforts pour relever ce défi, car la législation roumaine ne prévoit pas d’obligations concernant la protection des réfugiés, des enfants et des personnes en situation difficile – a précisé Victor Ponta. Selon une loi en vigueur depuis 2006, Bucarest alloue seulement 3,6 lei (soit 0,8 euro) par jour pour chaque réfugié arrivant sur son territoire. Or, cette loi doit être modifiée.
Par la voix du député libéral Ionuţ Stroe, l’opposition s’est déclarée prête à soutenir les mesures nécessaires, de sorte que la Roumanie puisse agir dans l’esprit de la solidarité européenne : « Vous avez le soutien du Parlement – au moins au niveau déclaratif -, mais vous devez concrétiser ces affirmations et présenter des propositions législatives pour mettre en place des mécanismes d’intégration sociale, d’assurance maladie et tous les autres mécanismes, que vous avez mentionnés. » Ionuţ Stroe a rappelé, par ailleurs, que la Roumanie était un des seuls pays qui avait encore une ambassade en Syrie – chose que l’on devrait mettre à profit.