Divergences sur le vote par correspondance
Bien que la diaspora insiste pour son adoption et que tout le spectre politique de Bucarest la considère, du moins dans les déclarations publiques, comme une solution pour éviter, à l’avenir, une situation similaire à l’élection présidentielle de l’année passée, l’adoption de la loi du vote par correspondance traîne. Les interminables files d’attente devant les bureaux de vote ouverts à l’étranger et, dans certains cas, l’impossibilité d’exercer ce droit constitutionnel, à cause d’une mauvaise organisation, ont généré, à l’époque, de vives protestations contre l’administration sociale-démocrate. Près d’une année plus tard, le pouvoir et l’opposition de Bucarest s’accusent réciproquement du report de l’acte normatif mentionné.
Corina Cristea, 05.10.2015, 13:30
Bien que la diaspora insiste pour son adoption et que tout le spectre politique de Bucarest la considère, du moins dans les déclarations publiques, comme une solution pour éviter, à l’avenir, une situation similaire à l’élection présidentielle de l’année passée, l’adoption de la loi du vote par correspondance traîne. Les interminables files d’attente devant les bureaux de vote ouverts à l’étranger et, dans certains cas, l’impossibilité d’exercer ce droit constitutionnel, à cause d’une mauvaise organisation, ont généré, à l’époque, de vives protestations contre l’administration sociale-démocrate. Près d’une année plus tard, le pouvoir et l’opposition de Bucarest s’accusent réciproquement du report de l’acte normatif mentionné.
Pour qu’elle s’applique aux élections législatives de 2016, la loi du vote par correspondance devrait être adoptée au début du mois prochain, dernier délai, rappelle la coprésidente de la principale force d’opposition actuellement en grève japonaise, Alina Gorghiu : « C’est un exercice symbolique. C’est le dernier espoir que quelque chose se passe dans les semaines qui viennent. Je mise y compris sur un appel à des consultations lancé par le président Iohannis. Nous continuerons cette démarche jusqu’à ce que le vote par correspondance devienne une réalité. On va travailler, on va venir au parlement, on va voter. Pour le reste, on fera de l’opposition parlementaire sur tous les sujets. »
Le député PNL, Mihai Voicu, a ajouté à cette protestation sa démission de la fonction de chef de la Commission pour le Code électoral, dont les membres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la loi du vote par correspondance. Le président intérimaire du PSD, Liviu Dragnea, pointe, quant à lui, les libéraux : « Le PNL a refusé notre sollicitation de désigner quelqu’un d’autre dans cette Commission, pour qu’elle puisse fonctionner. Nous travaillons et nous produirons une loi qui respectera deux principes : assurer l’exercice du droit de vote dans les mêmes conditions qu’en Roumanie, d’une part, et assurer un vote correct. »«Il faut donner aux Roumains le droit de voter. Nous sommes sûrs que Victor Ponta n’oubliera jamais que c’était la diaspora qui ne l’avait pas élu président. La loi du vote par correspondance est une patate chaude dans la main du pouvoir en place. » – affirme la députée libérale Andreea Paul ; et elle d’expliquer que sa famille politique a déclenché la grève japonaise parlementaire afin d’impulser l’adoption de la loi du vote par correspondance. De son côté, le leader des sénateurs sociaux-démocrates, Mihai Fifor, qualifie l’action des libéraux de « jeu politique lamentable ».