Eclatée aux Etats-Unis, l’affaire dieselgate touche l’Europe et le monde entier.
Le retentissant scandale généré par le géant allemand de l’automobile Volkswagen a provoqué un effet de domino. Après son début, vendredi dernier, aux Etats Unis, la Commission européenne a demandé vers la fin de cette semaine à tous les Etats membres de l’UE de faire leurs propres investigations afin d’identifier les véhicules dotées de moteurs diesel qui utilisent des mécanismes destinés à tromper les tests d’émissions polluantes.
Roxana Vasile, 26.09.2015, 09:30
Le retentissant scandale généré par le géant allemand de l’automobile Volkswagen a provoqué un effet de domino. Après son début, vendredi dernier, aux Etats Unis, la Commission européenne a demandé vers la fin de cette semaine à tous les Etats membres de l’UE de faire leurs propres investigations afin d’identifier les véhicules dotées de moteurs diesel qui utilisent des mécanismes destinés à tromper les tests d’émissions polluantes.
Le constructeur a avoué cette semaine avoir équipé quelque 11 millions de véhicules dans le monde d’un logiciel conçu pour tromper les contrôles anti-pollution et faire ainsi passer ses voitures pour plus vertes qu’elles ne l’étaient. Une cascade d’enquêtes et d’investigations ont été lancées depuis dans différents pays, et tout le secteur automobile est sous une étroite surveillance. L’Union européenne affiche une tolérance zéro en matière de fraude et d’application des normes communautaires de protection de l’environnement.
C’est pourquoi la Commission a invité les autorités nationale à analyser les émissions polluantes des voitures Volkswagen vendues en Europe, afin de s’assurer que leur niveau étaient respecté. Dans les jours qui viennent, ce problème sera débattu en détail avec les autorités nationales responsables de l’homologation des véhicules. Jusqu’ici la Roumanie n’a reçu aucune demande de réaliser des tests supplémentaires sur les voitures VW, a déclaré jeudi pour la radio publique roumaine, Cristian Bucur, directeur technique du Registre automobile roumain. Il a expliqué comment le trucage des tests a été possible aux Etats Unis, mais aussi quelles sont les conditions pour effectuer des vérifications supplémentaires en Roumanie.
Ecoutons Cristian Bucur : « De telles vérifications n’existeront pas pour l’instant. Elles seront effectuées uniquement à la demande des autorités compétentes d’Allemagne, celles qui avaient homologué ces voitures au début. Aux Etats-Unis, c’est le principe de l’auto-certification. Cela signifie qu’il suffit une déclaration du fabriquant que son produit respecte toutes les normes, y compris de pollution, et il obtient l’autorisation de commercialiser ses voitures sur ce marché. » a déclaré Cristian Bucur.
Pour l’instant, même les représentants du groupe Volkswagen Roumanie ne peuvent pas préciser le nombre exact de voitures munies de systèmes pour tromper les tests d’émission polluante circulant à l’heure actuelle en Roumanie. D’ailleurs, les Roumains demeurent passionnés des voitures allemandes en général et surtout de celles du groupe Volkswagen. Selon les statistiques officielles, près de 700 mille véhicules de la marque allemande sont immatriculés en Roumanie et deux sur trois ont des moteurs diesel.
L’année dernière les Roumains ont acheté plus de 6500 autos neuves et dix fois plus de voitures d’occasion de cette marque. D’ailleurs, la voiture d’occasion la plus vendue est la Volkswagen Golf diesel. Entre temps, en Allemagne, le scandale a fait trembler la scène politique et le milieu des affaires. Cette crise, la plus grave de l’histoire de 78 ans de la compagnie, pourrait devenir aussi le plus importante menace pour la principale économie européenne. Une menace peut-être plus sévère que la crise de la dette grecque ! (trad. Alex Diaconescu)