L’OTAN et la sécurité en Europe Orientale
L’Otan «ne sera pas entraînée dans une course à l’armement» avec la Russie, a assuré mercredi son secrétaire général Jens Stoltenberg, estimant que le renforcement militaire de l’Alliance, actuellement en cours, est une réponse aux «actes agressifs en Europe» de la Russie. L’Otan doit répondre quand l’environnement sécuritaire change fondamentalement» – a-t-il précisé en ouverture de la réunion de Bruxelles des ministres de la Défense des Etats membres. Annexer une partie d’un territoire n’est pas (une action) défensive, c’est un acte d’agression, a-t-il fait valoir à propos de la Crimée.
Bogdan Matei, 25.06.2015, 13:49
L’Otan «ne sera pas entraînée dans une course à l’armement» avec la Russie, a assuré mercredi son secrétaire général Jens Stoltenberg, estimant que le renforcement militaire de l’Alliance, actuellement en cours, est une réponse aux «actes agressifs en Europe» de la Russie. L’Otan doit répondre quand l’environnement sécuritaire change fondamentalement» – a-t-il précisé en ouverture de la réunion de Bruxelles des ministres de la Défense des Etats membres. Annexer une partie d’un territoire n’est pas (une action) défensive, c’est un acte d’agression, a-t-il fait valoir à propos de la Crimée.
Il a aussi accusé Moscou de « continuer à envoyer des troupes et des équipements pour déstabiliser l’est de l’Ukraine. » Tout cela oblige l’OTAN à un renforcement de sa force de réaction – a conquis Jens Stoltenberg : « Nous nous attendons à ce que cette force aboutisse à 40 mille hommes. C’est une augmentation importante, par rapport aux 13 mille militaires qu’elle compte à présent. Nous envisageons également d’améliorer notre stratégie et d’accélérer la politique militaire de prise des décisions. Je m’attends aussi à une augmentation de la capacité de réponse de la force de l’OTAN – y compris aérienne, maritime et des forces spéciales. »
Premier parmi les pairs au sein de l’Alliance, Washington avait annoncé, antérieurement, le déploiement préventif d’armement lourd dans les Etats d’Europe de l’Est. Ainsi, depuis la mer Baltique, en Lituanie, jusqu’à la mer Noire, en Roumanie, les alliés est-européens accueilleront des chars, des blindés et des pièces d’artillerie pouvant équiper une force constituée de 5 mille militaires américains. Les ministres de la défense des Etats membres de l’OTAN ont également décidé d’approuver un paquet d’assistance financière pour consolider la capacité de défense de la République de Moldova.
Tampon entre la Roumanie et l’Ukraine, celle-ci n’est pas membre de l’OTAN. En outre, en vertu d’un article de sa Constitution – qu’un nombre croissant de voix qualifient de caduque – la République de Moldova est un Etat neutre, ce qui la rend encore plus vulnérable face à l’appétit territorial fraîchement réveillé de la Fédération Russe.Le ministre roumain de la défense, Mircea Duşa, a salué la décision otannienne, qu’il considère comme un investissement non seulement dans la sécurité et la stabilité de l’Etat voisin, mais aussi de la Roumanie, elle-même. Selon le responsable roumain, il faudrait accélérer l’ouverture d’un bureau de liaison de l’OTAN en République de Moldova.
Les experts militaires rappellent qu’en 1992, Moscou avait exercé, avec succès, à plus petite échelle, l’agression d’aujourd’hui contre l’Ukraine. A ce moment-là, une année après la déclaration d’indépendance de la République de Moldova, Chisinau perdait, de facto, son autorité sur la région sécessionniste pro-russe de Transnistrie, suite à un conflit armé qui a fait des centaines de morts et qui a été tranché par l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes. ( Trad.: Dominique)