Le commandement de l’OTAN a été partiellement déployé en Roumanie
Cela fait plus d’un an que les chancelleries mondiales les plus importantes se penchent sur les nouvelles menaces de sécurité sur le flanc est-européen de l’Alliance. Bien qu’elles aient mis des bâtons dans les roues de l’économie russe, les sanctions européennes imposées à Moscou n’ont pas réussi à faire Poutine changer d’attitude. Fortement critiqué pour l’annexion de la Crimée et pour un conflit soldé par des milliers de morts dans l’est ukrainien, le leader du Kremlin est loin de faire des pas en arrière.
România Internațional, 18.06.2015, 13:17
Cela fait plus d’un an que les chancelleries mondiales les plus importantes se penchent sur les nouvelles menaces de sécurité sur le flanc est-européen de l’Alliance. Bien qu’elles aient mis des bâtons dans les roues de l’économie russe, les sanctions européennes imposées à Moscou n’ont pas réussi à faire Poutine changer d’attitude. Fortement critiqué pour l’annexion de la Crimée et pour un conflit soldé par des milliers de morts dans l’est ukrainien, le leader du Kremlin est loin de faire des pas en arrière.
Cette semaine, il a annoncé son intention de renforcer l’arsenal nucléaire russe de 40 missiles balistiques intercontinentaux, en réponse aux gestes militaires des Etats-Unis en Europe de l’Est, y compris en Roumanie. Parallèlement, aussi bien l’OTAN que Moscou ont intensifié leurs exercices militaires de grande ampleur. Mercredi, dans le contexte d’un exercice déroulé à Brasov, dans le centre de la Roumanie, en présence d’un millier de soldats de 25 pays membres de l’OTAN, des structures du Commandement allié réuni à Naples ont été déployées en première en Roumanie.
En plus, le commandement et le contrôle de la Force de réaction de l’Alliance ont été transférés pour la première fois vers un emplacement temporaire. Entre temps, à Bucarest, le Parlement se prépare à examiner et à voter en séance plénière la Stratégie nationale de Défense de la Roumanie pour 2015-2019, suite à l’avis favorable du Conseil suprême de défense du pays. Par ailleurs, les Commissions de défense du Sénat et de la Chambre des députés ont adopté à l’unanimité un rapport commun favorable.
Pour qu’une stratégie soit efficace, elle doit commencer par un renforcement des processus démocratiques et sécuritaires nationaux pour continuer par la suite par le respect des engagements stratégiques assumés au sein des structures euro-atlantiques. Voici pourquoi, à la différence du même document conclu en 2010, l’actuelle Stratégie parle, en première, du concept de sécurité élargie qui se propose un meilleur fonctionnement de la justice, l’efficacité des systèmes nationaux de prévention et de gestion des situations de crise, le renforcement de la sécurité des infrastructures énergétiques de transport et cybernétiques.
Par ailleurs, la stratégie se propose aussi d’assurer un milieu économique performant, une stabilité budgétaire de l’Etat et le développement des systèmes publics de santé, éducation et protection sociale. Quant aux relations extérieures, la Roumanie souhaite renforcer sa présence au sein de l’OTAN, de l’UE et du Partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Elle espère contribuer à la sécurité dans la région de la mer Noire et à la consolidation de la coopération avec les Etats voisins et ceux du flanc oriental de l’Alliance.