Stratégie contre l’abandon scolaire en Roumanie
Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi une stratégie visant à diminuer le nombre de jeunes qui renoncent à leurs études après les 8 premières années. La Roumanie enregistre d’ailleurs un des taux de décrochage scolaire précoce le plus élevé de l’UE – soit 17,3%, en 2013, ce qui la plaçait sur la 5e place, après l’Italie, le Portugal, l’Espagne et Malte.
România Internațional, 04.06.2015, 13:34
Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi une stratégie visant à diminuer le nombre de jeunes qui renoncent à leurs études après les 8 premières années. La Roumanie enregistre d’ailleurs un des taux de décrochage scolaire précoce le plus élevé de l’UE – soit 17,3%, en 2013, ce qui la plaçait sur la 5e place, après l’Italie, le Portugal, l’Espagne et Malte.
La stratégie vise à réduire graduellement de 6%, jusqu’en 2020, le nombre de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ont effectué 8 années d’études, sans aucune autre scolarisation ou formation professionnelle ultérieure. Le décrochage scolaire précoce est plus fréquent au sein de certains groupes à risque: jeunes des communautés rurales, jeunes provenant de familles à faibles revenus, roms et autres minorités, élèves recalés à plusieurs reprises. Les responsables attirent l’attention sur le fait que l’abandon scolaire a un impact social et économique important. Les jeunes se trouvant dans cette situation risquent de se retrouver au chômage ou de gagner moins s’ils trouvent un emploi.
Les estimations concernant les compétences professionnelles en Europe indiquent qu’à l’avenir un seul emploi sur 10 pourra être occupé par une personne ayant abandonné l’école précocement. La stratégie comporte 4 piliers et 6 programmes qui prévoient des mécanismes, des mesures de prévention, d’intervention et de compensation. Le gouvernement de Bucarest se propose d’assurer l’accès de chaque enfant à une forme d’enseignement ou de formation professionnelle avant l’âge de 16 ans et 10 années d’étude. Le 1er pilier vise à assurer à tous les jeunes l’accès à une éducation de qualité, par l’intermédiaire de deux programmes.
Ceux-ci doivent accroître l’accès des enfants aux soins et à l’éducation précoce, élargir l’éventail des services d’éducation précoce destinés aux enfants de moins de 3 ans, assurer un enseignement primaire et secondaire (niveau collège) de qualité. Le 2e pilier vise à assurer la scolarisation obligatoire pour tous les enfants. Cette étape sera notamment consacrée au développement des systèmes d’avertissement et d’intervention précoce auprès des enfants qui risquent d’abandonner l’école.
Les mesures de prévention et d’intervention seront élargies – et ce sera aussi le cas du programme « L’école après les cours ». Le 3e pilier vise à réintégrer au système d’éducation les personnes ayant quitté l’école précocement, par l’intermédiaire du programme « La deuxième chance ». Enfin, le dernier pilier vise à assurer un soutien institutionnel approprié, par la création d’un milieu favorable à la mise en place, au suivi et à l’évaluation de la stratégie. (Trad. : Dominique)