La Roumanie dans l’UE
Corina Creţu a profité de sa visite à Bucarest pour dresser le bilan des cent premiers jours de mandat en tant que commissaire européenne aux politiques régionales. Ancienne députée européenne sociale-démocrate et titulaire, depuis l’automne dernier, de ce portefeuille-clé, Corina Creţu a fait savoir que 188 programmes opérationnels avaient jusqu’ici été adoptés sur l’ensemble de l’UE, dont 175 sous sa houlette.
Bogdan Matei, 17.02.2015, 13:59
Corina Creţu a profité de sa visite à Bucarest pour dresser le bilan des cent premiers jours de mandat en tant que commissaire européenne aux politiques régionales. Ancienne députée européenne sociale-démocrate et titulaire, depuis l’automne dernier, de ce portefeuille-clé, Corina Creţu a fait savoir que 188 programmes opérationnels avaient jusqu’ici été adoptés sur l’ensemble de l’UE, dont 175 sous sa houlette.
Elle a également affirmé qu’à l’échelle communautaire le taux d’absorption des fonds européens s’est accru, mais que les nouveaux entrants, la Roumanie comprise, buttent encore sur des difficultés. D’ailleurs, a-t-elle mis en garde, vu depuis Bruxelles, le problème majeur de Bucarest continue d’être la faible capacité de l’administration à accéder aux fonds européens. En outre, la Commission européenne constate certaines défaillances de la Roumanie liées à la carte sociale qu’elle devrait dresser, aux marchés publics et à la stratégie d’insertion des membres de la communauté rom.
Bruxelles juge important aussi que Bucarest élabore une stratégie sur le long terme pour ce qui est du milieu rural, raison pour laquelle une attention particulière devrait être prêtée à l’harmonisation du développement des milieux urbain et rural. Invitée à l’ouverture des travaux de l’Assemblée générale de l’Association des communes de Roumanie, Corina Creţu a exigé des autorités locales d’identifier les produits à même de devenir l’emblème d’une région et de promouvoir des projets au bénéfice de la population. Nous avons des fonds européens, une économie diversifiée et de nouveaux emplois, un système d’éducation et de santé pour enfants et adultes, du temps libre. Nous pouvons financer tout cela durant la période de programmation 2014-2020, à condition d’avancer des projets concrets qui répondent aux besoins des communes et qui soient pris en compte dans les stratégies que la Roumanie se doit d’élaborer.”
Un cas d’école prouvant la bonne gestion de l’argent européen est celui des quelque 250 millions d’euros, alloués par le biais du programme d’investissements transfrontaliers Roumanie – Bulgarie, signé vendredi dernier par la commissaire européenne aux politiques régionales. Corina Creţu a déclaré à la correspondante de Radio Roumanie à Bruxelles que ce programme allait améliorer les conditions de vie, d’instruction et de travail pour les habitants des régions frontalières des deux pays.
Le programme mentionné aiderait à rendre plus attractives pour les touristes et les investisseurs ces régions qui disposent d’opportunités considérables grâce à la proximité du Danube et de la mer Noire. La commissaire européenne Corina Creţu a également insisté sur la nécessité que la Roumanie et la Bulgarie, pays voisins et membres de l’UE depuis huit ans, aient une bonne coopération et qu’elles tentent de régler ensemble les problèmes communs. (trad.Mariana Tudose)