Questions européennes, discutées au plus haut niveau
Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a été présent, pour la première fois depuis le début de son mandat, au Conseil européen tenu à Bruxelles. La rencontre a été ciblée sur la crise ukrainienne, la lutte contre le terrorisme et la dette souveraine de la Grèce. Aux dires du président roumain, la première réunion de ce genre à laquelle il a participé s’est déroulée dans un contexte géopolitique extrêmement compliqué.
România Internațional, 13.02.2015, 13:31
Se référant à l’atmosphère tendue qui règne dans l’Ukraine voisine et au récent accord conclu à Minsk, Klaus Iohannis a souligné le fait que la Roumanie est consciente du danger accru que représente le conflit armé dans l’est ukrainien et qu’elle s’investit dans le règlement pacifique de celui-ci : « Je réaffirme ma conviction que l’unique solution à la crise ukrainienne est celle politique, qui repose sur le dialogue et vise à la cessation de cette guerre sanglante. Tout en accueillant avec confiance l’entente des deux parties, nous sommes conscients du fait qu’il y a encore des tensions et des points sensibles que l’on ne saurait dépasser autrement que par le biais de la volonté politique et en restant unis. ”
Et lui d’ajouter qu’à l’instar des autres leaders européens, il ne se laisse par berner par l’illusion que les choses seront respectées au pied de la lettre, d’autant plus que bien des stipulations du récent accord de Minsk figuraient aussi dans le précédent, conclu en septembre. En marge du Conseil européen, le chef de l’Etat roumain s’est entretenu avec son homologue de Kiev, Petro Porochenko, à la demande de ce dernier, pour discuter des relations bilatérales et de sujets régionaux. Poroşenko a remercié Klaus Iohannis pour son soutien ferme à l’Ukraine. Il lui a également lancé l’invitation d’effectuer une visite à Kiev, invitation acceptée par le leader de Bucarest.
Un autre sujet majeur ayant dominé l’agenda du Conseil européen a été la lutte contre le terrorisme. Le président Iohannis a déclaré que depuis les récents attentats de France, les mesures antiterroristes revêtaient de nouvelles dimensions et portées politiques. Il a par ailleurs affirmé qu’il fallait éviter l’apparition de nouvelles barrières, en ce sens que ces mesures devraient être mises en place à l’intérieur de l’UE sans faire de distinction entre pays membres et non membres de l’espace Schengen. Klaus Iohannis a, dans ce contexte, rappelé l’adoption d’une déclaration concernant les mesures censées combattre le terrorisme, assurer la sécurité des citoyens, prévenir la radicalisation des individus et permettre la coopération avec les partenaires internationaux.
Bucarest appuie y compris la collaboration avec les pays situés en dehors de l’UE, afin de contrecarrer ces menaces, en valorisant au maximum le cadre déjà existant. Un troisième thème dominant du Conseil européen de Bruxelles a été la situation de la dette souveraine de la Grèce, question qui n’a pas recueilli le consensus des leaders des 28 et des autorités hellènes. Les ministres des finances de la zone euro et les représentants d’Athènes devraient reprendre lundi leurs pourparlers au sujet de la restructuration de l’immense dette extérieure de ce pays, vu que le programme d’aide à la Grèce expire fin février.
(trad. Mariana Tudose)