La justice dans le nouveau mandat présidentiel
Le système judiciaire de Roumanie a enregistré des progrès majeurs ces 8 dernières années, depuis qu’il fait l’objet du suivi de la Commission européenne, à travers le Mécanisme de coopération et de vérification, a affirmé le président Klaus Iohannis ; il s’exprimait devant les membres du Conseil supérieur de la magistrature dont il a présidé la première réunion depuis son installation à la tête de l’Etat. Le président considère que la Roumanie doit être évaluée en toute objectivité et que le temps est venu pour que ce suivi s’arrête.
România Internațional, 07.01.2015, 13:04
Le système judiciaire de Roumanie a enregistré des progrès majeurs ces 8 dernières années, depuis qu’il fait l’objet du suivi de la Commission européenne, à travers le Mécanisme de coopération et de vérification, a affirmé le président Klaus Iohannis ; il s’exprimait devant les membres du Conseil supérieur de la magistrature dont il a présidé la première réunion depuis son installation à la tête de l’Etat. Le président considère que la Roumanie doit être évaluée en toute objectivité et que le temps est venu pour que ce suivi s’arrête.
Klaus Iohannis : «La levée du Mécanisme de coopération et de vérification doit être un des objectifs majeurs du système judiciaire. Et pour le réaliser, toutes les institutions de la justice, mais aussi le parlement et le pouvoir exécutif doivent œuvrer conjointement pour qu’à la fin des mandats de l’actuel CSM et de l’actuel parlement nous puissions cocher ensemble cette réussite. »
Le président Klaus Iohannis a aussi parlé du besoin de garder l’indépendance d’une justice compétente, avec des juges et des procureurs honnêtes. Le chef de l’Etat a encouragé les magistrats à ne pas se laisser intimider et à continuer leur travail, les assurant qu’il serait leur partenaire de dialogue loyal. La présidente de la Haute Cour de Cassation et de Justice, Livia Stanciu, considère, elle, que la Commission européenne doit maintenir son suivi de la Roumanie, même si cela empêchait, pour l’instant, notre pays de rejoindre l’espace Schengen de libre circulation.
Livia Stanciu : «Dans mon opinion, le maintien du MCV s’impose parce que de nombreux objectifs ne sont pas encore finalisés. »
Le nouveau président du Conseil supérieur de la magistrature, élu mardi, Marius Tudose (42 ans) a exprimé sa volonté d’augmenter l’efficacité et la qualité de l’acte de justice, présentant en même temps certains de ses objectifs : « Notre principal objectif actuel c’est de mettre en page un plan de mesures, après avoir analysé le rapport sur le MCV. Notre deuxième objectif est de présenter, dans deux mois, maximum, nos propositions au ministre pour qu’il puisse initier la modification des lois de la justice. »
Marius Tudose a salué les propos du président Klaus Iohannis, qui a décidé de soutenir le droit du CSM, de la Cour Suprême et du Ministère public de pouvoir proposer des projets de loi. La Commission européenne doit publier, à la fin du mois, un nouveau rapport sur l’évolution du système judiciaire roumain. Le ministre de la justice de Bucarest, Robert Cazanciuc, a exprimé l’espoir que ce document constitue la base de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Prévue pour l’année 2011, cette adhésion a été constamment reportée, à cause de l’opposition de certains Etats membres, qui ont demandé des réformes plus en profondeur de la justice ainsi que le renforcement de la lutte contre la corruption. (Trad. Ileana Taroi)