Le budget de la Roumanie
Le budget 2015 reflète les progrès enregistrés par les réformes structurelles notamment dans le domaine énergétique, affirment les autorités de Bucarest. Elles souhaitent achever 2015 sur une croissance économique de plus de 3%, mais cet objectif – un peu trop ambitieux, selon les spécialistes – dépend aussi des évolutions extérieures a précisé Cristian Socol, conseiller du premier ministre roumain. Le budget est orienté cette année aussi vers les investissements et la création de nouveaux emplois. D’ailleurs, les dépenses destinées aux investissements seront de 24% supérieures à celles de l’année en cours, soit un supplément de près de 2 milliards d’euros.
Corina Cristea, 12.12.2014, 14:26
Le budget 2015 reflète les progrès enregistrés par les réformes structurelles notamment dans le domaine énergétique, affirment les autorités de Bucarest. Elles souhaitent achever 2015 sur une croissance économique de plus de 3%, mais cet objectif – un peu trop ambitieux, selon les spécialistes – dépend aussi des évolutions extérieures a précisé Cristian Socol, conseiller du premier ministre roumain. Le budget est orienté cette année aussi vers les investissements et la création de nouveaux emplois. D’ailleurs, les dépenses destinées aux investissements seront de 24% supérieures à celles de l’année en cours, soit un supplément de près de 2 milliards d’euros.
La construction budgétaire s’avère également respectueuse du milieu privé par la majoration du cofinancement destiné à l’absorption des fonds européens, ainsi que par des schémas de garanties et d’aides d’Etat, affirme Cristian Socol. Ce qui plus est, le budget 2015 propose des aides aux producteurs agricoles, accorde des facilités ponctuelles aux investissements étrangers à valeur ajoutée, favorise les parcs industriels et technologiques et octroie des aides à l’enseignement technique.
Le cabinet de Bucarest envisage une croissance allant jusqu’à 80% du taux d’absorption des fonds structurels et de cohésion. Respectant entièrement les engagements assumés par la Roumanie devant la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, le budget prévoit un déficit de 1,83% et une inflation de 2,2%. La sécurité financière de la Roumanie est garantie notamment par des fonds de réserve plus que confortables, se chiffrant à 9,25 milliards d’euros, qui pourraient couvrir toutes les obligations de l’Etat envers ses citoyens, à savoir retraites et salaires, pendant une période de 6 à 7 mois. De cette façon, le cabinet de Bucarest élimine presque entièrement les risques découlant d’un éventuel retour à la récession de la zone euro et des turbulences sur les marchés financiers internationaux. Il est absolument nécessaire de poursuivre la consolidation fiscale pour rendre plus soutenables les finances publiques et accroître la crédibilité des réformes.
La consolidation fiscale est également associée au renforcement du filet de sécurité de la protection sociale, fortement endommagé suite aux mesures d’austérité prises durant la crise. En 2015, le salaire minimum connaîtra une hausse considérable, tout comme les revenus des médecins et des enseignants. Les pensions de retraite qui devraient, elles, progresser de 5%. Des mesures d’appui aux personnes vulnérables, dont celles en état de pauvreté sévère et à handicap seront également mises en œuvre. Les ministères de l’emploi, des finances, de l’agriculture, des fonds européens, des transports et de l’économie bénéficieront de budgets les plus généreux. La santé, la culture, l’administration et l’Intérieur sont les ministères qui devraient se contenter d’enveloppes plus minces.
Les libéraux, d’opposition, ont déjà annoncé leur intention de voter contre le projet de la loi du budget d’Etat, en arguant de l’absence d’une mention expresse portant sur la source de l’argent qui devrait couvrir les investissements publics.