Débats en marge du master plan de transport
Disposant d’une infrastructure de transport estimée généralement comme précaire, beaucoup en dessous des normes imposées par ses collègues plus développés de l’UE, la Roumanie tente, à l’aide, justement, de l’argent communautaire, de se mettre au point. Le document stratégique en base duquel la Roumanie peut bénéficier du financement européen pour les grands projets d’infrastructure est, depuis mercredi, lancé en débat publique.
Florentin Căpitănescu, 01.10.2014, 14:34
Disposant d’une infrastructure de transport estimée généralement comme précaire, beaucoup en dessous des normes imposées par ses collègues plus développés de l’UE, la Roumanie tente, à l’aide, justement, de l’argent communautaire, de se mettre au point. Le document stratégique en base duquel la Roumanie peut bénéficier du financement européen pour les grands projets d’infrastructure est, depuis mercredi, lancé en débat publique.
Le master plan général de transport dont l’horizon temporel s’étend jusqu’à 2030 stipule essentiellement la réalisation de plus de 650 de kilomètres d’autoroutes et de 2200 kilomètres de routes exprès avec une contribution financière importante de l’Union Européenne. Les objectifs proposés semblent extrêmement ambitieux dans la mesure où, actuellement, après de nombreuses années mais, surtout, de promesses non-honorées, la Roumanie ne dispose que de 644 kilomètres d’autoroutes et d’aucun kilomètre de route exprès.
Les détails à l’égard du financement de ce méga projet sont offerts par le premier ministre Victor Ponta : « Le master plan de transport a été réalisé par une compagnie internationale, la plus grande du monde, je pense, AECOM, et porte sur ce que nous pouvons financer avec les fonds de cohésion mis à la disposition par l’Union Européenne. Le reste, telle l’autoroute Transilvania sera financé du budget national, particulièrement par l’accise supplémentaire. Donc, tout ce que l’on va réaliser en supplément sera financé du budget national ».
Dans le document on mentionne, entre autres, la transformation de l’autoroute Sibiu-Pitesti reliant le centre du sud du pays en traversant une zone de montagne, en route exprès, la réhabilitation des routes ferroviaires depuis Bucarest vers Iasi (est) et, respectivement, vers la frontière avec la Hongrie (ouest) ainsi que la poursuite des travaux du canal Bucarest-Danube. En matière de coûts, ce master plan stipule la construction de plus de 650 kilomètres d’autoroutes avec 6,3 milliards d’euros, plus TVA et de plus de 2200 kilomètres de routes exprès avec presque 17,5 milliards d’euros, plus TVA.
Les spécialistes soutiennent qu’au cas où le réseau routier sera étendu aux dimensions présentées, la principale bénéficiaire serait justement l’économie autochtone. Souvent, les investisseurs stratégiques, tels les constructeurs auto FORD et RENAULT, présents en Roumanie depuis de longues années, ont déploré la qualité de l’infrastructure routière mise à leur disposition qui affecte de manière directe leurs affaires. Les mêmes spécialistes estiment, aussi, que l’énorme potentiel dont la Roumanie dispose en matière de tourisme continue de demeurer insuffisamment exploré à la suite, justement, des lacunes de l’infrastructure de transport. (trad.: Costin Grigore)