Candidats aux élections présidentielles
Mardi matin, dernier jour d’inscription dans la course à la présidentielle de novembre. Une partie des noms connus de la scène politique roumaine ont officiellement déposé leur candidature, d’autres noms, tout aussi connus, ne l’ont pas fait, soit à cause de la nature presque exotique des personnages qui rêvaient d’occuper le fauteuil présidentiel, soit à cause d’un nombre insuffisant de signatures de soutien.
Ştefan Stoica, 23.09.2014, 13:25
Mardi matin, dernier jour d’inscription dans la course à la présidentielle de novembre. Une partie des noms connus de la scène politique roumaine ont officiellement déposé leur candidature, d’autres noms, tout aussi connus, ne l’ont pas fait, soit à cause de la nature presque exotique des personnages qui rêvaient d’occuper le fauteuil présidentiel, soit à cause d’un nombre insuffisant de signatures de soutien.
La gauche est représentée par un seul candidat : Victor Ponta, leader du Parti Social Démocrate et premier ministre. Etant le candidat le mieux placé dans les sondages d’opinion, Ponta est sûr de passer au second tour de scrutin. En témoigne entre autres le lancement grandiose de sa candidature, à Bucarest, sur le plus grand stade du pays et le nombre immense de signatures ramassées, 2,3 millions pour être exacte, le tout dans le but précis de démoraliser ses adversaires.
Des adversaires de centre — droit pour la plupart, dont le plus important et considéré comme le principal rival de Victor Ponta, est Klaus Iohannis, d’ethnie allemande, maire de la ville transylvaine de Sibiu. Il représente l’Alliance Chrétienne Libérale, une formule de transition de ce que ses initiateurs — le Parti National Libéral et le Parti Démocrate Libéral — appellent le grand parti de droite de Roumanie. A noter que les deux formations politiques ont été d’abord alliées, puis sont devenues rivales, pour redevenir récemment amies.
Trois autres candidats ont fait partie des libéraux ou des démocrates — libéraux jusqu’il y a peu, avant de quitter ces partis pour différentes raisons. Parmi eux – Călin Popescu Tăriceanu, ancien premier ministre et ancien chef du PNL, soupçonné de faire le jeu de la gauche, par sa candidature au nom d’un nouveau parti libéral.
Pour sa part, l’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, est devenue présidente du Parti du Mouvement Populaire, après avoir fait ses adieux au PDL, accusant ses anciens collègues de ne plus respecter les ambitions du président Traian Basescu de réformer l’Etat. Elena Udrea se porte donc candidate à l’élection présidentielle, se donnant pour mission de continuer la politique de son mentor.
Enfin, c’est toujours des rangs des démocrates — libéraux qu’est sortie la candidate indépendante, Monica Macovei. Cette ancienne ministre de la Justice est perçue comme une défenseuse intransigeante de l’Etat de droit et d’un système judiciaire épuré de toute influence politique.
En lice également — deux autres candidats aux chances purement théoriques : Kelemen Hunor, leader de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, qui partage le pouvoir avec le PSD, et Dan Diaconescu, controversé homme d’affaires et chef d’un parti populiste qui porte son nom. Pour le représentant des Magyars de Roumanie, cette candidature sert de plate-forme de négociation dans la perspective d’un second tour de scrutin. Pour sa part, l’ancien réalisateur et patron d’une télévision tabloïde, Dan Diaconescu a besoin d’exposition médiatique pour promouvoir des idées douteuses.
Enfin, sur la dernière ligne droite, la liste des aspirants à la fonction suprême du pays a été complétée avec la candidature de Teodor Melescanu. Lundi il avait démissionné de son poste de chef du Service de renseignements extérieurs. Un candidat surprise, autour duquel tournent toute sorte de spéculations. (Trad.: Valentina Beleavski)