Reconfigurations post-électorales
Une fois les résultats des euro-élections du dimanche dernier connus qui ont mis en évidence l’ascension inquiétante du courent extrémiste, eurosceptique et populiste, les négociations visant la future composition de l’exécutif communautaire ont démarré tout de suite.
Florentin Căpitănescu, 28.05.2014, 13:51
Une fois les résultats des euro-élections du dimanche dernier connus qui ont mis en évidence l’ascension inquiétante du courent extrémiste, eurosceptique et populiste, les négociations visant la future composition de l’exécutif communautaire ont démarré tout de suite.
Le premier qui va essayer de coaguler une majorité simple au sein du législatif communautaire traduite par 376 mandats d’un total de 751 est le premier ministre luxembourgeois Jean Claude Juncker, candidat du Parti Populaire (PPE) à la présidence de la Commission Européenne. La légitimité de Juncker réside au fait que le PPE aura le plus grand nombre de mandats — 314 — au futur Parlement Européen. Sa mission — estiment les observateurs — ne sera pas du tout une simple formalité car le fort recul du PPE qui a perdu plus de 50 mandats et la présence du côté droit radical de PPE d’un groupe nombreux d’europhobes et nationalistes aux accents xénophobes ont affaibli la force et l’unité de cette famille idéologique.
C’est la raison pour laquelle, soutiennent les mêmes observateurs, Juncker ne se permet pas le luxe de négocier sur des positions de force, surtout que parmi se potentiels futurs partenaires il y a les socialistes, classés suivants avec presque 200 fauteuils disponibles. A propos de la possible association entre populaires et socialistes parle le premier ministre roumain Victor Ponta: « Obligatoirement, le programme et les projets principaux des 5 années suivantes de la Commission Européenne doivent refléter les priorités des deux partis. Je pense, moi, que les choses vont se passer ainsi. Tout le monde est fixé à propos des mesures d’austérité et que ces mesures n’ont pas été en faveur de l’Europe. Ce sont justement les anti-européens qui ont profité politiquement des mesures d’austérité. »
A l’égard des intérêts de la Roumanie, hormis la composition de la nouvelle majorité, a aussi parlé en termes pragmatiques le chef de l’Etat, Traian Bàsescu qui estime qu’au mandat de la future Commission Européenne, la Roumanie s’est fixé quatre grands objectifs : « La croissance du nombre des emplois. Un deuxième objectif : la croissance économique durable résultée, en premier chef, des investissements. Le troisième objectif est une attention accrue à l’infrastructure de la périphérie de l’UE dans la zone est et, enfin, le prix de l’énergie comme élément essentiel de compétitivité. »
Par ailleurs, la Roumanie comme tout Etat membre, est intéressée par le portefeuille qui lui reviendra dans le futur exécutif européen. Tant le chef de l’Etat que le premier ministre se sont explicitement prononcés pour la conservation du portefeuille de l’agriculture occupé actuellement par Dacian Ciolos. Néanmoins, les deux ont laissé comprendre que leur options sont différentes à l’égard de la personne que la Roumanie devrait proposer pour ce poste…(trad. : Costin Grigore)