Les élections euro-parlementaires – en ligne droite
Les élections euro-parlementaires du 25 mai sont en ligne droite en Roumanie et rien n’annonce une dynamique surprise de la campagne ou la hausse de l’intérêt publique à l’égard du scrutin. Le blâme revient aux partis qui ont abordé les élections pour le législatif de l’UE comme, seulement, un léger préambule en perspective du scrutin présidentiel du novembre prochain. Sur cette toile de fond, les résultats anticipés par les sondages ne sauraient pas souffrir des changements dramatiques.
Ştefan Stoica, 19.05.2014, 13:26
Les élections euro-parlementaires du 25 mai sont en ligne droite en Roumanie et rien n’annonce une dynamique surprise de la campagne ou la hausse de l’intérêt publique à l’égard du scrutin. Le blâme revient aux partis qui ont abordé les élections pour le législatif de l’UE comme, seulement, un léger préambule en perspective du scrutin présidentiel du novembre prochain. Sur cette toile de fond, les résultats anticipés par les sondages ne sauraient pas souffrir des changements dramatiques.
Selon le sondage CSCI couvrant la période du 12 au 14 mai reposant sur un échantillon de 1800 personnes et ayant une marge d’erreur de 3,1%, l’alliance électorale du Parti Social Démocrate (PSD), du Parti de l’Union pour le Progrès de la Roumanie et du Parti Conservateur, groupe de gauche dominant, également, la majorité gouvernementale se situe sur la première position avec un taux de 41%. Cette alliance est suivie par des formations de centre droit : Parti National Libéral :15%, Parti Démocrate Libéral (PDL) : 12% et le pro-présidentiel Parti du Mouvement Populaire (PMP) : 9%. Dans le législatif communautaire pourraient accéder l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (UDMR), au co-gouvernement, crédité avec 6% des intentions de vote.
Une analyse menée par l’Institut pour les Politiques Publiques (IPP) qui n’est pas subordonné au gouvernement montre que presque la moitié des mandats qui reviennent à la Roumanie pourraient rejoindre le groupe des socialistes auxquels est affilié le PSD. Cette analyse montre que les représentant du PDL, de l’UDMR et, le plus probablement, du PMP vont grossir les rangs du Parti Populaire Européen (PPE). Selon les estimations actuelles, les trois partis roumains pourraient envoyer au législatif européen neuf euro-députés.
IPP remarque le fait que cette campagne électorale n’a pas modifié essentiellement les options politiques des électeurs, ni à l’échelon européen, ni en Roumanie et estime avoir examiné les plus plausibles sondages des pays européens, les résultats estimés pour les élections au PE demeurant très étroits entre les principaux compétiteurs : 28% au PPE et 27% aux socialistes. Dans de telles circonstances, IPP estime comme inévitable une composante de la Commission Européenne résultant de la collaboration des deux principaux groupes politiques gagnants à laquelle serait cooptée, aussi, l’Alliance des Libéraux et des Démocrates Européens – ALDE – à laquelle est affilié le PNL de Roumanie.
Il faudrait s’attendre à ce que les Socialistes et les Populaires partagent les trois fonctions importantes : le président de la Commission Européenne, le président du Conseil Européen et le Haut Représentant de l’Union aux affaires étrangères et à la politique de sécurité dans un format 2+1, compte tenu des résultats obtenus aux élections. Vis-à-vis de l’actuelle législature, IPP estime que ALDE – troisième groupe numérique – pourrait enregistrer des pertes, tout comme les conservateurs et les verts. Quant aux formations qui s’inscrivent dans les courants euro-sceptique et radical, celles-ci ont conservé le même niveau d’avant la campagne dans le choix de l’électorat dit, encore, l’Institut de Politiques Publiques. (trad.: Costin Grigore)