Evolutions économiques positives
Avec une croissance économique de 3,5% en 2013, la Roumanie a démarré en force l’année en cours, et l’évolution positive de ces premiers mois prouve que l’économie commence à se consolider et entre dans un cycle de développement durable. C’est ce qu’a mis en évidence le gouverneur de la Banque Centrale de Roumanie, Mugur Isarescu, dans son rapport sur l’inflation. Selon le document, pour la fin de cette année, la Banque Centrale table sur une l’inflation de 3,3% au lieu de 3,5%, en raison des évolutions favorables constatées pour tous les facteurs qui influencent la dynamique des prix à la consommation.
Corina Cristea, 09.05.2014, 13:01
Mugur Isarescu : « Tous les fronts de l’inflation sont en train de se calmer en Roumanie, c’est la tendance générale. Au premier trimestre de cette année, les prix à la consommation ont augmenté de 1%. Les prix des légumes et des fruits ont continué à baisser. Nous n’avons pas de problèmes pour ce qui est du marché du travail, autrement dit, les salaires sont à la hausse, mais ils sont étroitement liés à la productivité. Bien sûr, il faut prendre en compte aussi l’année agricole: l’agriculture se porte pas mal à l’heure actuelle. Mais pour être sûrs, il faut attendre l’automne ».
Il a également expliqué que ce niveau de 1% du taux d’inflation enregistré les trois premiers mois de l’année est dû notamment à la récolte très riche de 2013, rapportée à une année agricole très faible en 2012, ainsi qu’à la TVA diminuée pour le pain et les produits de boulangerie. S’y ajoute le fait que la cotation du brut au niveau international est de nouveau à la baisse.
Restant prudent, Mugur Isarescu a toutefois rappelé qu’il y avait aussi des éléments qui pourraient engendrer une inflation plus élevée que prévu. Parmi eux: la dynamique des prix des matières premières sur les marchés internationaux et ceux des aliments sur le marché intérieur, les incertitudes visant la mise en oeuvre ferme des réformes structurelles dans le contexte de l’année électorale, mais aussi et surtout le contexte international, marqué plus que jamais par l’incertitude.
Le gouverneur de la Banque Centrale de Roumanie, Mugur Isarescu, a également fait référence à l’appréciation de la monnaie nationale par rapport à l’euro et au dollar américain. A son avis, c’est une question de conjoncture, déterminée notamment par la situation régionale, plutôt que par les performances de l’économie roumaine. Enfin, Mugur Isarescu a annoncé que la Roumanie avait remboursé la plupart de son prêt de 12 milliards d’euros, reçu en 2009 de la part du FMI. Avant la fin de l’année, Bucarest doit encore rembourser moins de 10% du total de cette dette dont l’extinction est prévue pour 2015. (trad. Valentina Beleavski)