La Roumanie, l’Occident et la Transnistrie
Le président roumain Traian Basescu a remarqué que les discours de son homologue russe Vladimir Poutine transgressent les principes du droit international, ainsi que les fondements du système de sécurité en Eruope, lit-on dans un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest. La mise en question des frontières reconnues par la communauté internationale est inadmissible et touche directement la paix et la stabilité régionales. Les mouvements révisionnistes générés artificiellement depuis l’étranger constituent aussi des menaces directes contre la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats. Ces mouvements ne peuvent pas constituer des solutions pour défendre les droits des minorités nationales, a également précisé Traian Basescu dans un communiqué. Ce qui plus est, à son avis, la remise en question de l’organisation administrative d’un Etat, ainsi que l’imposition de modèles fédéraux et autonomistes par l’engagement des minorités nationales dans des actions subversives contre le pays dont ils sont les citoyens constituent une ingérence directe dans les affaires intérieures des Etats souverains.
Roxana Vasile, 18.04.2014, 13:12
Le président roumain Traian Basescu a remarqué que les discours de son homologue russe Vladimir Poutine transgressent les principes du droit international, ainsi que les fondements du système de sécurité en Eruope, lit-on dans un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest. La mise en question des frontières reconnues par la communauté internationale est inadmissible et touche directement la paix et la stabilité régionales. Les mouvements révisionnistes générés artificiellement depuis l’étranger constituent aussi des menaces directes contre la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats. Ces mouvements ne peuvent pas constituer des solutions pour défendre les droits des minorités nationales, a également précisé Traian Basescu dans un communiqué. Ce qui plus est, à son avis, la remise en question de l’organisation administrative d’un Etat, ainsi que l’imposition de modèles fédéraux et autonomistes par l’engagement des minorités nationales dans des actions subversives contre le pays dont ils sont les citoyens constituent une ingérence directe dans les affaires intérieures des Etats souverains.
Tout comme l’Ukraine, ravagée par une profonde crise, la République de Moldova est confrontée à un grave danger, affirmait aussi le chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta. Ces propos interviennent alors que jeudi, le même président russe Vladimir Poutine avait évoqué la République de Moldova. La population russophone de la république autoproclamée de Transnistrie, dont l’indépendance n’a pas été reconnue sur le plan international, devrait avoir le courage de décider son sort par elle même, a précisé le leader de Kremlin qui invoquait ainsi des principes démocratiques.
A la veille, le soviet suprême de Tiraspol demandait à Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance de la Transnistrie et le rattachement de la région à la Russie. Un défi à l’adresse de l’intégrité territoriale de la République de Moldova ; une nouvelle tentative de l’affaiblir ; une répétition du scénario de Crimée en Transnistrie — c’est par ces mots que les autorités de Chisinau ont qualifié la demande du régime séparatiste de Tiraspol.
Les Etats-Unis s’inquiètent aussi du fait que la Russie remet en discussion l’intégrité des pays de la région, a également déclaré lors d’une visite à Chisinau, le sénateur républicain américain John McCain. A Bucarest, le chargé d’affaires des Etats-Unis, Duane Butcher, a précisé que Washington resterait aux côtés de la Roumanie, qui constitue une sorte d’avant-garde de l’Occident dans la crise générée par la situation en Ukraine.
Pour le moment, en raison de leur statut de membres de l’UE et de l’OTAN, les Roumains ne se sentent pas menacés. Un contingent de marines américains avait été déployé sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est du pays, un bâtiment de guerre américain se trouve actuellement en Mer Noire pour des exercices conjoints alors que des avions de surveillance Awacs déroulent des missions dans l’espace aérien de la Roumanie. Ce qui plus est, la Roumanie devrait se doter prochainement d’avions de combat américains du type F 16. (trad. Alex Diaconescu)