Mission du FMI en Roumanie
Les priorités des réformes économiques et le cadre législatif ayant un impact sur l’économie ont été les sujets dominants des discussions que les représentants des bailleurs de fonds internationaux ont eues à Bucarest, ces deux dernières semaines. La délégation a rencontré le président et le premier ministre, des représentants des partis politiques, des syndicats, des associations d’hommes d’affaires, des banques et des organisations de la société civile. C’était une visite d’évaluation de l’accord de type préventif que le comité directeur du FMI a accordé à la Roumanie l’automne dernier — de près de 2 milliards d’euros, pour deux ans — auxquels s’ajoutent deux autres milliards d’euros de la Commission européenne.
Corina Cristea, 04.02.2014, 13:29
Les priorités des réformes économiques et le cadre législatif ayant un impact sur l’économie ont été les sujets dominants des discussions que les représentants des bailleurs de fonds internationaux ont eues à Bucarest, ces deux dernières semaines. La délégation a rencontré le président et le premier ministre, des représentants des partis politiques, des syndicats, des associations d’hommes d’affaires, des banques et des organisations de la société civile. C’était une visite d’évaluation de l’accord de type préventif que le comité directeur du FMI a accordé à la Roumanie l’automne dernier — de près de 2 milliards d’euros, pour deux ans — auxquels s’ajoutent deux autres milliards d’euros de la Commission européenne.
A la fin des discussions, les experts financiers internationaux ont présenté les conclusions et fait quelques recommandations à Bucarest — celles s’absorber le plus possible de fonds européens et de trouver des solutions pour accroître la consommation. Le FMI estime pour cette année une croissance économique de 2,2% pour la Roumanie, après les 2,8% de l’année dernière — soit la plus forte croissance depuis le début de la crise. La bonne année agricole et les exportations comptent parmi les facteurs qui ont déterminé ce résultat, auquel s’ajoutent des importations moindres d’énergie qui ont mené à un déficit du compte courant plus bas.
Le budget pour 2014 est un budget des investissements, et une des priorités est liée au développement de l’infrastructure, fait apprécié par les représentants des institutions financières. Leur optimisme est également lié aux taux d’intérêt bas, arrivés à des niveaux historiques, dont Bucarest bénéficie pour les prêts qu’il peut souscrire, mais aussi au fait que la Roumanie peut devenir un exportateur d’énergie, ce qui pourrait mener à la création de nouveaux emplois. Une solution a été également trouvée pour un des problèmes en divergence entre le président Traian Băsescu et le gouvernement dirigé par Victor Ponta — celui de l’accise sur les carburants. En cause — une hausse de 7 centimes d’euro, prévue pour le début de l’année en cours et ajournée de 3 mois suite au refus du président de signer le budget de l’Etat 2014. La mesure ne figure pas dans la lettre d’intention au FMI, mais elle sera d’application à partir du 1er avril tant pour l’essence que pour le gazole.
Le chef de l’exécutif a encore annoncé que le gouvernement avait l’aval des partenaires internationaux pour deux décisions ayant un impact sur l’économie. La première s’adresse aux personnes ayant souscrit des crédits. Ainsi, les retraités ou les salariés ayant des revenus mensuels de 1610 lei tout au plus (soit 360 euros environ), et sans arriérés supérieurs à 90 jours, pourront payer la moitié de la mensualité à la banque pour une période de 2 ans. La réduction ne peut pas dépasser les 500 lei (110 euros environ) par mois. Une autre mesure s’adresse au secteur privé et sera en vigueur à partir du 1er juillet. Dans ce cas, pour les compagnies qui créent au moins 20 emplois, l’Etat paiera la moitié de la valeur totale des frais salariaux. (trad. : Ligia Mihaiescu)