Modifications constitutionnelles
C’est après un grand laps de temps que le président du Parti social-démocrate, le premier ministre Victor Ponta, et le président des libéraux et chef du Sénat, Crin Antonescu, sont apparus ensemble afin de présenter le plan d’action politique de l’USL en 2014. C’est un plan ambitieux qui vise à modifier la Constitution avant la fin mai, à mettre en œuvre la réforme des institutions de l’Etat et à adopter des lois en attente, comme celle des mines, mais aussi celles du partenariat public-privé et réglementant l’achat de terrains.
Ştefan Stoica, 14.01.2014, 13:23
C’est après un grand laps de temps que le président du Parti social-démocrate, le premier ministre Victor Ponta, et le président des libéraux et chef du Sénat, Crin Antonescu, sont apparus ensemble afin de présenter le plan d’action politique de l’USL en 2014. C’est un plan ambitieux qui vise à modifier la Constitution avant la fin mai, à mettre en œuvre la réforme des institutions de l’Etat et à adopter des lois en attente, comme celle des mines, mais aussi celles du partenariat public-privé et réglementant l’achat de terrains.
L’action la plus controversée, prévue par l’Union sociale-libérale, c’est l’organisation du référendum pour modifier la Constitution simultanément avec les élections européennes, fin mai. La consultation devrait avoir lieu deux jours durant, afin de maximiser ses chances d’être validée, vu que cela n’est pas possible pour un taux de participation inférieur à 50% du nombre des électeurs inscrits sur les listes électorales. Crin Antonescu est sûr que l’organisation conjointe référendum — élections européennes ne va pas créer de confusion de thèmes: « Notre principale préoccupation, c’est le citoyen et l’électeur roumain. Je ne pense pas que nous mettions ainsi dans l’ombre le thème des élections européennes, au contraire, nous lui conférons un plus de poids, en débattant d’un nouveau sujet d’intérêt. Les deux thèmes ne s’occultent pas, n’embrouillent pas le citoyen, ne le jettent pas dans la confusion, c’est même d’un intérêt accru pour se présenter aux urnes ».
L’opposition démocrate-libérale et les représentants de la minorité magyare disent exactement le contraire. Le leader de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, Kelemen Hunor: « Si on fait une campagne électorale pour les élections pour le PE, tous les thèmes importants pour les citoyens de la Roumanie et pour le pays ayant trait à l’avenir de l’Union européenne seront mis entre parenthèses ».
Les supporters de l’idée d’organiser conjointement ces événements et ses contestataires passeraient difficilement le test de l’esprit de suite en politique. En 2009, lorsque le référendum lancé par le chef de l’Etat au sujet d’un Parlement monocaméral s’est superposé sur le premier tour des présidentielles, les protagonistes de la dispute actuelle se plaçaient sur des positions totalement opposées.
Au sujet du Parlement, l’USL souhaite aussi réintroduire le vote par listes pour la Chambre basse, et réduire le nombre de députés à 300. Le P démocrate-libéral rejette aussi la modification de la législation électorale. Son premier vice-président Cătălin Predoiu pense que la formule qui conduirait à un nombre de 400 parlementaires serait à l’avantage du PSD. Cătălin Predoiu: « 70% des sièges que devrait occuper l’USL au Parlement seraient alloués au PSD. Aujourd’hui, Crin Antonescu a sacrifié son parti pour sa propre candidature à la présidence ».
Les leaders de l’USL ont encore décidé que les élections présidentielles aient lieu début novembre, 45 jours avant l’expiration du mandat de l’actuel chef de l’Etat. (trad.: Ligia Mihaiescu)