Priorités de la présidence grecque de l’UE
A partir du 1-er janvier jusqu’au 30 juin, c’est la Grèce qui a la tâche de coordonner l’ordre du jour de l’UE en qualité de présidente du conseil de l’UE, instance réunissant les ministres des 29 Etats membres. Leur mission est d’adopter des actes législatifs et de coordonner les politiques de l’organisation. Pour la Grèce, se trouver à la présidence est une bonne occasion de regagner son prestige et de dépasser la condition d’Etat assisté financièrement depuis 2010. A son tour, l’UE a l’occasion de tendre une main au gouvernement d’Athènes qui, sous le fardeau des programmes d’austérité, rencontre des difficultés à l’échelon intérieur.
Valentin Țigău, 09.01.2014, 14:51
A partir du 1-er janvier jusqu’au 30 juin, c’est la Grèce qui a la tâche de coordonner l’ordre du jour de l’UE en qualité de présidente du conseil de l’UE, instance réunissant les ministres des 29 Etats membres. Leur mission est d’adopter des actes législatifs et de coordonner les politiques de l’organisation. Pour la Grèce, se trouver à la présidence est une bonne occasion de regagner son prestige et de dépasser la condition d’Etat assisté financièrement depuis 2010. A son tour, l’UE a l’occasion de tendre une main au gouvernement d’Athènes qui, sous le fardeau des programmes d’austérité, rencontre des difficultés à l’échelon intérieur.
La Grèce annonce une présidence aux dépenses amoindries et ciblée sur les dossiers prioritaires suivants: union bancaire, soutien des crédits pour les PME ainsi que le lancement de l’aide au bénéfice des jeunes qui veulent travailler dans des régions défavorisées. Choisissant le logo d’un navire à voiles naviguant sur une mer calme symbolisant transition et unité, la présidence grecque promet encore d’être active en matière des dossiers de l’immigration et de la politique maritime. Elle dispose de moins de quatre mois pour trouver des solutions car au mois de mai prochain sont programmées les élections parlementaires européennes qui alourdissent le processus décisionnel. Le président de la commission européenne, José Manuel Barroso, est, pourtant, d’avis que la présidence grecque va déployer tous les efforts pour s’assurer que les dossiers législatifs-clé progressent au sein du Conseil pendant le premier semestre crucial pour 2014.
A Bucarest où on a lancé mercredi le programme de la présidence de la Grèce, le ministre roumain des Affaire étrangères, Titus Corlàtean, a certifié qu’Athènes peut compter sur l’appui total de la Roumanie à l’égard de l’agenda européen. Le chef de la diplomatie de Bucarest a aussi stipulé que la Roumanie ne restera pas les bras croisés jusqu’à la réunion des conditions politiques afin de l’adhésion à Schengen en rappelant que Bucarest a rempli les critères clairs rattachés à l’acquis de cet espace. « Lorsque les conditions politiques sont réunies en vue du consensus, nous allons tout de suite attendre que ce point soit inscrit à l’ordre du jour du Conseil pour prendre une décision, encore une fois, correcte et légitime à l’égard de la Roumanie et de la Bulgarie » – a dit Corlàtean. Rappelons, en conclusion, que la Grèce détient pour la cinquième fois la présidence du conseil de l’UE. La présidence précédente appartenait à la Lituanie et la prochaine sera celle de l’Italie. La Roumanie va exercer ce mandat pour la première fois en 2019. (trad.: Costin Grigore)