L’économie de la Roumanie en 2013
Mihai Pelin, 06.01.2014, 13:25
L’économie roumaine a avancé de 2,7% durant les neuf premiers mois de 2013 et les autorités roumaines estiment une croissance de 2,2% sur l’ensemble de l’année dernière. Selon les données fournies par l’Office européen des Statistiques, la Roumanie a enregistré au troisième trimestre 2013 le taux de croissance économique le plus élevé de l’UE par rapport aussi bien au trimestre précédent qu’à la période juillet-septembre 2012. Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles pour la même période, la Roumanie, affichant une croissance économique de 1,6%, ainsi que la Lettonie (1,2%) ont enregistré les plus forts taux par rapport au trimestre précédent, suivies de la Hongrie et du Royaume-Uni (+0,8% chacun).
Selon les autorités de Bucarest, la Roumanie est entrée en 2013 dans une nouvelle étape de développement économique nourrie par une reprise économique forte, la poursuite de la consolidation fiscale, le taux d’inflation le plus bas depuis 1989, un déficit des comptes courants de quelque 2% du PIB et la relance rapide des exportations, de la production industrielle et agricole. Sur l’ensemble des facteurs responsables de la croissance de l’économie roumaine figure également l’accord conclu avec le FMI. Bucarest avait signé un nouvel accord de deux ans avec le Fonds assorti dune ligne de crédit de 3,5 milliards deuros. C’est le troisième accord négocié par Bucarest avec les grands bailleurs de fonds depuis le début de la crise, en 2009. Depuis son adhésion au FMI, en 1972, la Roumanie a bénéficié de 12 programmes de crédit au total.
Dans ce même ordre d’idées, le taux d’inflation a atteint en 2013 son niveau le plus bas depuis 1989, la Banque centrale roumaine fixant une cible de 2,5%. Pourtant, la vedette incontestable de l’année 2013 a été l’agriculture. Favorisée par une météo clémente tout comme par une série de mesures adoptées par les autorités dans le domaine des irrigations, la production végétale a dépassé les 22 millions de tonnes, atteignant pratiquement le double du volume enregistré en 2012. En plus, la baisse de la TVA de 24 à 9% sur le pain et les produits de panification a été saluée par l’industrie du secteur, frappée annuellement d’un taux d’évasion fiscale de 70%.
Sur l’ensemble des facteurs à avoir alimenté la croissance économique, notons aussi l’absorption des fonds européens dont le taux est monté à 27% en novembre. N’empêche: la Roumanie a continué en 2013 aussi à se situer en queue du peloton communautaire. D’autre part, l’année 2013 s’est avérée bénéfique pour la monnaie nationale, le leu, dont l’évolution par rapport à l’euro a été la meilleure parmi celles des autres monnaies communautaires. Pourtant, pour 2014, les analystes s’attendent à des fluctuations du leu dont le taux de change sera, disent-ils, influencé, par l’instabilité politique sur fond d’élections présidentielles…(trad. : Ioana Stancescu)