Négociations entre gouvernement, patronats et syndicats
Le Conseil National Tripartite s’est réuni mercredi à Bucarest pour renouer le dialogue social entre gouvernement, syndicats et patronats. Les trois parties n’ont pas réussi à parvenir au consensus, du moins à l’égard d’un moratoire sur la législation du travail proposé par l’exécutif. Agrée par les confédérations patronales, cette proposition a été rejetée par les syndicats déçus par l’absence de communication en matière de marché du travail.
Leyla Cheamil, 10.10.2013, 16:36
Le Conseil National Tripartite s’est réuni mercredi à Bucarest pour renouer le dialogue social entre gouvernement, syndicats et patronats. Les trois parties n’ont pas réussi à parvenir au consensus, du moins à l’égard d’un moratoire sur la législation du travail proposé par l’exécutif. Agrée par les confédérations patronales, cette proposition a été rejetée par les syndicats déçus par l’absence de communication en matière de marché du travail.
Les leaders syndicaux ont présenté l’argument qu’il est difficile de convenir un moratoire tant que l’ouverture n’existe pas ou un minimum de changement dans le cadre législatif qui permette d’entamer de plus larges débats visant les modifications législatives dans le domaine du marché du travail. Parmi les changements législatifs opérés nécessairement il y a, selon les syndicats, les problèmes de représentativité des partenaires sociaux dans la structure des conventions collectives à l’échelon national.
En même temps, les syndicats estiment que les conventions collectives nationales devraient être ré-introduites car ce type de document peut protéger les intérêts des salariés roumains. Il faudrait, également, changer les stipulations limitant le droit de conflit de travail, estiment les syndicats qui ont demandé, aussi, une croissance graduelle du salaire minimum comme précise Bogdan Hossu, leader du Cartel ALFA : « Nous avons présenté au gouvernement un projet d’accord social qui stipule une croissance pas à pas du salaire minimum de sorte qu’en 2016 on aie le rapport entre le salaire minimum et le salaire moyen à hauteur de 50%. D’autres changements visent le droit au conflit de travail, actuellement limité par la loi ainsi que la convention collective unique à l’échelon national. »
A leur tour, les patronats estiment qu’une croissance du salaire minimum est nécessaire, sans savoir s’ils peuvent appliquer les mesures demandés par les syndicats. Dan Matei Agathon, vice président de l’Alliance des Confédérations Patronales estime que : « Dans les unités qui font partie de nos confédérations il faut analyser combien peut-on augmenter le salaire minimum. En même temps, le salaire minimum doit âtre accru pour finir une fois pour toutes avec le travail au noir. »
Par ailleurs, les huit confédérations patronales représentatives à l’échelon national ne sont pas d’accord de re-instituer la convention collective de travail à l’échelon national. Leur argument : ce type de document n’existe pas dans la plupart des pays de l’Union Européenne et, donc, la Roumanie serait désavantagée vis-à-vis des autres pays l’entourant. La Belgique est le seul pays de l’UE où une telle convention est en vigueur. Lors de la rencontre de mercredi, les participants ont décidé d’organiser un groupe de travail ayant pour objectifs principaux de stabiliser les emplois existants et d’en créer de nouveaux. (trad.: Costin Grigore)