Protestations syndicales
Bucarest a été mercredi la scène des protestations organisées par les salariés du système sanitaire et par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents, surtout, de leurs bas salaires. Victime depuis de longues années du sous-financement chronique, le système de santé de Roumanie se trouve en crise permanente en dépit des réformes successives annoncées tambour battant par les politiciens ayant, soi-disant, le rôle de le moderniser et de le rendre efficace. Le résultat réel : sa vulnérabilité générale engendrée par la dégradation matérielle des hôpitaux, par leur fermeture ainsi que par le véritable exode des médecins et des nurses vers l’étranger, attirés par les meilleurs salaires et conditions de travail.
Leyla Cheamil, 19.09.2013, 16:25
Bucarest a été mercredi la scène des protestations organisées par les salariés du système sanitaire et par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents, surtout, de leurs bas salaires. Victime depuis de longues années du sous-financement chronique, le système de santé de Roumanie se trouve en crise permanente en dépit des réformes successives annoncées tambour battant par les politiciens ayant, soi-disant, le rôle de le moderniser et de le rendre efficace. Le résultat réel : sa vulnérabilité générale engendrée par la dégradation matérielle des hôpitaux, par leur fermeture ainsi que par le véritable exode des médecins et des nurses vers l’étranger, attirés par les meilleurs salaires et conditions de travail.
Les docteurs accusent les autorités de trouver l’argent pour accroître les salaires des maires, par exemple, exigeant, en même temps, que les médecins résidents restent à la campagne avec des salaires de seulement 800 lei (quelques 180 euros). Ayant assez de pauvreté et de privations, les cadres médicaux sont descendus dans les rues pour manifester vis-à-vis de l’absence de solutions des autorités aux anciens problèmes auxquels ils doivent faire face. La liste de leurs revendications comprend six points importants : l’allocation de 6% du PIB à la santé, une législation qui garantisse l’indépendance professionnelle des salariés du système publique et privé, une loi spécifique du système de santé dont le projet concernant la performance représente un chapitre essentiel. Les cadres médicaux demandent, également, la consultation réelle de la Coalition des Professionnels de la Santé à l’égard de toute mesure qui peut affecter le fonctionnement du système sanitaire.
Néanmoins, l’argent est la principale revendication, comme explique Florin Chirculescu, un des leaders des syndicalistes de la santé : « Il faut trouver l’argent nécessaire à la santé. Il faut conclure qu’au moins 6% du PIB soit alloué à la santé. »
Le ministre de la Santé, Eugen Nicolàescu, semble, pourtant, désarmé devant une telle demande : « Si j’avais 6% du PIB, vous réalisez qu’il n’y aurait aucun problème et je serais le ministre le plus heureux de ce pays. » Il a exhorté les manifestants d’entamer le dialogue en défaveur des piquets de grève mais les manifestants ont annoncé qu’il protesteraient quotidiennement jusqu’au 27 septembre.
Des protestations ont été organisées à Bucarest, également, par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents du gel des fonds des salaires au niveau de l’année 2008, quelques centaines de manifestants demandant la modification de la législation en vigueur en matière de transports et la possibilité de négocier les conventions collectives. Ceux-ci menacent d’arrêter le travail sine die à partir de 30 septembre , tant au métro que dans le transport de surface, si leurs demandes n’aboutissent pas. (trad.: Costin Grigore)