Les chiens errants – une solution législative
Ce fut la mort d’un enfant de quatre ans qui fit que le problème des chiens errants — un problème très ancien mais jamais traité sérieusement — devienne prioritaire sur l’agenda des autorités roumaines. Depuis, déjà, le temps des communistes lorsque ce phénomène apparaissait que les autorités, soit ne voulaient pas, soit s’averraient incapables de résoudre le problème des chiens errants. Il y en a qui parlent d’indolence, tandis que d’autres, plus téméraires, n’ont pas froid aux yeux et utilisent un mot encore plus fort : inconscience.
Florentin Căpitănescu, 11.09.2013, 14:25
Ce fut la mort d’un enfant de quatre ans qui fit que le problème des chiens errants — un problème très ancien mais jamais traité sérieusement — devienne prioritaire sur l’agenda des autorités roumaines. Depuis, déjà, le temps des communistes lorsque ce phénomène apparaissait que les autorités, soit ne voulaient pas, soit s’averraient incapables de résoudre le problème des chiens errants. Il y en a qui parlent d’indolence, tandis que d’autres, plus téméraires, n’ont pas froid aux yeux et utilisent un mot encore plus fort : inconscience.
Dans un tel contexte où la pression de l’opinion publique pèse plus lourd que jamais sur les épaules des décideurs, le parlement de Bucarest a pris la décision d’adopter une loi autorisant l’euthanasie, solution agrée, d’ailleurs, par la plupart de la population. Ce texte de loi stipule qu’un chien de l’abri peut être revendiqué ou adopté à titre gratuit dans un délai de 14 jours ouvrables. A l’échéance de cette période, les autorités locales peuvent décider l’euthanasie des chiens ou, au cas où elles disposent de ressources financières, prolonger leur séjour dans l’abri. Donc, l’euthanasie n’est pas, comme certains ont mal compris, une solution obligatoire.
Les chiens agressifs et ceux déclarés malades incurables sont euthanasiés sur le champ. Ceux qui adoptent des animaux de l’abri doivent signer une déclaration dans laquelle ils s’engagent à observer les normes de soins et de nourriture, ne pas les abandonner et, au cas où ils ne les veulent plus les garder à la maison, les rendre aux autorités.
Le vote du Parlement, dans les tiroirs duquel ce texte sous la forme qui a été adoptée se trouvait depuis plus de six ans, a été accompagné par les protestations des ONG qui défendent les droits des animaux. D’ailleurs, les nombreux millions d’euros qui ont été virés dans les comptes de ces ONG – argent venu des budgets des mairies et des fonds européens – se sont avérés tout à fait inutiles. La construction d’abris, les adoptions, la stérilisation et la castration des chiens errants comme solutions pour limiter le phénomène, car son éradication ne pouvait même pas être prise en compte, se sont avérés autant d’échecs.
La preuve : rien que dans Bucarest, la capitale, ville de plus de 1,8 millions d’habitants, la mairie a évalué quelques 65 milliers de quadrupèdes sans maître. C’est un chiffre énorme, non pas seulement pour une capitale européenne mais pour toute localité urbaine civilisée. Dans de telles conditions il ne faut pas être étonné que dans beau nombre de cas les chiens errants s’inscrivent au chapitre « alerte de voyage » sur les guides des touristes étrangers qui visitent la capitale roumaine. (trad. : Costin Grigore)