La Roumanie et la sécurité internationale
1364 militaires roumains seront présents, l’année prochaine, dans les théâtres d’opérations où agissent les forces de l’OTAN. Un chiffre en baisse de 351 personnes, par rapport à la situation actuelle, qui annonce notamment le début du retrait d’Afghanistan. Qu’est-ce qui pourrait bien se passer justement après ce retrait ? — c’est la question que tous les analystes de politique internationale se posent.
Valentin Țigău, 05.08.2013, 13:36
1364 militaires roumains seront présents, l’année prochaine, dans les théâtres d’opérations où agissent les forces de l’OTAN. Un chiffre en baisse de 351 personnes, par rapport à la situation actuelle, qui annonce notamment le début du retrait d’Afghanistan. Qu’est-ce qui pourrait bien se passer justement après ce retrait ? — c’est la question que tous les analystes de politique internationale se posent.
« Les Scorpions jaunes » roumains, à savoir le Bataillon 32 infanterie, est rentré en Roumanie depuis l’Afghanistan, après une passation de mission aux « Loups noirs », à savoir à leurs collègues du Bataillon 151, qui venaient d’aménager dans la province de Zaboul. C’est pour la troisième fois que les « Loups noirs » entament une mission de 6 mois en Afghanistan — cette fois-ci ils seront le bataillon de manœuvre au sein de la 3e brigade ‘Duke’ de la première Division américaine.
Quelles seront, plus précisément leurs tâches ? Le lieutenant-colonel Sergiu Mungiu explique : « Tout d’abord, nous appuierons les autorités locales dans leurs efforts d’améliorer le niveau de vie de la population de cette région, lui assurer une existence aussi digne que possible. Par ailleurs, nous contribuons à la formation de la police afghane afin qu’elle puisse mener de manière indépendante ses missions de patrouille et de combat. Nous nous proposons de mener à bien cette mission qui nous a été confiée et, à la fin, de rentrer en Roumanie tous ensemble, à savoir sains et saufs », a affirmé le commandant des « Loups noirs » roumains, le lieutenant-colonel Sergiu Mungiu.
Les militaires roumains doivent travailler, en permanence et conjointement, avec leurs collègues afghans car la formation de ces derniers est laborieuse. Plusieurs axes d’instruction sont prévus — le fonctionnement du département des ressources humaines, la logistique, la maintenance de la technique automobile et l’utilisation des équipements de transmissions.
Qu’est-ce qui va se passer à la fin de cette mission ? Le Conseil suprême de défense de la Roumanie a déjà décidé d’un calendrier du retrait des forces roumaines, dont le coup d’envoi sera donné en 2014. Il faut noter dans ce contexte qu’en 11 années d’activité en tant que composante des forces de l’Alliance atlantique en Afghanistan, l’Armée roumaine a perdu 20 militaires précisément.
Le défi que pose le retrait des militaires de l’OTAN — prévu pour la fin 2014 — est bien la nécessité de soutenir l’armée afghane après la fin de cette mission internationale. Selon un rapport du Pentagone, un retrait total — appuyé d’ailleurs par la Maison Blanche — mettrait en question les progrès de l’armée afghane, celle-ci ayant besoin de formation et de soutien, y compris financier, durant quelques bonnes années encore. Après 2014, le maintien de militaires étrangers — dont 200 Roumains — n’est pas cependant possible en l’absence d’accords intergouvernementaux, qui restent à conclure. Or le sujet du terrorisme reste toujours dans l’actualité immédiate. Pour preuve, la récente décision des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni de fermer temporairement leurs ambassades dans les zones de conflit en Afrique et en Asie…(trad. : Andrei Popov)