Dispositions du budget de la Roumanie
Ce budget est le meilleur possible en ce moment. C’est en ces termes que le premier ministre Victor Ponta a caractérisé le budget de l’Etat pour 2013, approuvé avec une ample majorité par le Parlement de Bucarest. Il table sur une croissance de 1,6% du PIB, un taux moyen de l’inflation de 4,3% et un déficit limité à 2,1% du PIB. Le taux de change moyen du leu, monnaie nationale, pour l’année en cours, est de 4,5 lei pour un euro.
La majorité sociale-libérale, sous la pression du temps mais avec l’avantage de la force écrasante qu’elle détient au Législatif, a approuvé le projet de budget sans adopter un seul des plus de 10.000 amendements proposés par l’opposition démocrate-libérale. Ceci a causé des disputes véhémentes et des déclarations pleines de reproches. Le leader des députés du PDL, Mihai Stănişoară : « Nous avons déposé plus de 10.000 amendements, qui n’étaient pas des bagatelles. C’étaient et ce sont les besoins de toutes les communautés de Roumanie. »
La réplique n’a pas tardé, toujours dans la session plénière du Parlement. Elle a été donnée par le président de la Commission pour le budget, le député Dan Radu Ruşanu: « C’est un budget de survie, parce que le gouvernent Ponta est amené à réparer aujourd’hui tous les trous créés par vous quatre années durant — les arriérés dans le domaine de la Santé, les constructions entamées et non terminées et surtout la restitution des crédits dépensés par vous pour des investissements que nous ne connaissons même pas au jour d’aujourd’hui ».
Comme on aurait pu s’attendre, les positions de principe du Pouvoir et de l’Opposition concernant la structure du budget sont divergentes. Le premier fait valoir que le budget encouragera le développement et les investissements, par la revalorisation des salaires des personnels publics et des retraites. La seconde le décrit comme un budget de la pauvreté. La Banque centrale prend ses distances vis-à-vis des déclarations politiques habituelles et attire l’attention sur le fait que le pouvoir du leu dépendra, dans le proche avenir, de la situation de la monnaie unique européenne, mais aussi de la production agricole et des réformes structurelles. Au sujet de ces dernières, le gouverneur Mugur Isǎrescu est réservé. Nous l’écoutons : « Nous croyons en le programme du gouvernement, mais l’expérience du passé, de l’après 1989, nous apprend combien il est difficile de mettre en place des réformes structurales. A chaque fois, au niveau des entreprises, celles de l’Etat notamment, des problèmes se font jour, les choses se compliquent à cause des aspects sociaux, des aspects politiques, des difficultés bien des fois techniques et on ne peut pas être optimiste dans ce cas ».
La Banque nationale de Roumanie a mis en exergue une fois de plus l’importance d’attirer des fonds européens, qui favoriseraient des investissements dans des domaines-clé tels que l’infrastructure et l’agriculture et engendreraient la croissance économique. (trad.: Ligia Mihaiescu)
Ştefan Stoica, 08.02.2013, 15:47
Ce budget est le meilleur possible en ce moment. C’est en ces termes que le premier ministre Victor Ponta a caractérisé le budget de l’Etat pour 2013, approuvé avec une ample majorité par le Parlement de Bucarest. Il table sur une croissance de 1,6% du PIB, un taux moyen de l’inflation de 4,3% et un déficit limité à 2,1% du PIB. Le taux de change moyen du leu, monnaie nationale, pour l’année en cours, est de 4,5 lei pour un euro.
La majorité sociale-libérale, sous la pression du temps mais avec l’avantage de la force écrasante qu’elle détient au Législatif, a approuvé le projet de budget sans adopter un seul des plus de 10.000 amendements proposés par l’opposition démocrate-libérale. Ceci a causé des disputes véhémentes et des déclarations pleines de reproches. Le leader des députés du PDL, Mihai Stănişoară : « Nous avons déposé plus de 10.000 amendements, qui n’étaient pas des bagatelles. C’étaient et ce sont les besoins de toutes les communautés de Roumanie. »
La réplique n’a pas tardé, toujours dans la session plénière du Parlement. Elle a été donnée par le président de la Commission pour le budget, le député Dan Radu Ruşanu: « C’est un budget de survie, parce que le gouvernent Ponta est amené à réparer aujourd’hui tous les trous créés par vous quatre années durant — les arriérés dans le domaine de la Santé, les constructions entamées et non terminées et surtout la restitution des crédits dépensés par vous pour des investissements que nous ne connaissons même pas au jour d’aujourd’hui ».
Comme on aurait pu s’attendre, les positions de principe du Pouvoir et de l’Opposition concernant la structure du budget sont divergentes. Le premier fait valoir que le budget encouragera le développement et les investissements, par la revalorisation des salaires des personnels publics et des retraites. La seconde le décrit comme un budget de la pauvreté. La Banque centrale prend ses distances vis-à-vis des déclarations politiques habituelles et attire l’attention sur le fait que le pouvoir du leu dépendra, dans le proche avenir, de la situation de la monnaie unique européenne, mais aussi de la production agricole et des réformes structurelles. Au sujet de ces dernières, le gouverneur Mugur Isǎrescu est réservé. Nous l’écoutons : « Nous croyons en le programme du gouvernement, mais l’expérience du passé, de l’après 1989, nous apprend combien il est difficile de mettre en place des réformes structurales. A chaque fois, au niveau des entreprises, celles de l’Etat notamment, des problèmes se font jour, les choses se compliquent à cause des aspects sociaux, des aspects politiques, des difficultés bien des fois techniques et on ne peut pas être optimiste dans ce cas ».
La Banque nationale de Roumanie a mis en exergue une fois de plus l’importance d’attirer des fonds européens, qui favoriseraient des investissements dans des domaines-clé tels que l’infrastructure et l’agriculture et engendreraient la croissance économique. (trad.: Ligia Mihaiescu)