La privatisation de grandes compagnies roumaines
Les représentants du FMI et les responsables des ministères de l’Economie, des Transports et de l’Energie ont parlé à Bucarest au sujet de la réforme des entreprises à capital d’Etat, et des délais enregistrés dans le respect des engagements assumés par la Roumanie. Sur la liste des entreprises que Bucarest doit privatiser figurent, entre autres, les usines chimiques Oltchim Râmnicu Vâlcea, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, la société de transport du gaz Transgaz, et la compagnie aérienne nationale Tarom.
Daniela Budu, 23.01.2013, 15:45
Les représentants du FMI et les responsables des ministères de l’Economie, des Transports et de l’Energie ont parlé à Bucarest au sujet de la réforme des entreprises à capital d’Etat, et des délais enregistrés dans le respect des engagements assumés par la Roumanie. Sur la liste des entreprises que Bucarest doit privatiser figurent, entre autres, les usines chimiques Oltchim Râmnicu Vâlcea, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, la société de transport du gaz Transgaz, et la compagnie aérienne nationale Tarom.
Après la réunion avec les bailleurs de fonds, le ministre roumain des transports, Relu Fenechiu a déclaré que la privatisation de CFR Marfa est désormais la priorité de son ministère. Selon lui, en raison de la situation économique de la compagnie, aucun redressement n’est possible sans une infusion de capital privé. Pour ce qui est de la compagnie aérienne Tarom, l’Etat envisage de vendre un paquet minoritaire de 20% des actions. Pour les deux entreprises, la date butoir est dans six mois. Relu Fenechiu a également précisé que toutes les compagnies subordonnées à son ministère seront dirigées par des managers professionnels d’ici 90 jours.
Le ministère de l’Economie a également établi de nouvelles dates butoir pour mener à bien les engagements assumés face aux bailleurs de fonds. Le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian précise sur les négociations avec les représentants des institutions financières internationales : « Nous avons déjà présenté notre point de vue devant la Commission Européenne, le FMI et la Banque Mondiale et ceux-ci ont estimé que notre formule était correcte » .
Côté énergie, le ministre délégué, Constantin Nita a indiqué : « Avant la fin avril, nous devons vendre en bourse les paquets minoritaires d’actions des sociétés Transgaz et NuclearElectrica. Pour les autres compagnies, le délai s’étend jusqu’au 2e semestre 2013, voire début du 1er semestre 2014. La sélection des managers privés commencera avec les sociétés Transgaz, Nuclearelectrica et Romgaz » .
Selon le même Constantin Nita, à partir du 1er février, les compagnies qui exploitent les ressources minérales, mais aussi les distributeurs et les transporteurs de gaz et d’électricité payeront des taxes supplémentaires. Le responsable roumain a assuré que l’introduction des nouvelles taxes n’allait pas influencer les coûts des compagnies, mais uniquement leurs profits et que les effets ne se retrouveraient pas sur les factures des consommateurs. Constantin Nita : « Il s’agit d’une conséquence à court terme. En effet, tout le monde devrait supporter les efforts que mène le pays pour sortir de la crise. Les compagnies qui ont payé des redevances très réduites et qui ont fait ainsi des profits immenses devraient participer à cet effort collectif de la société. Le décret gouvernemental demande clairement que ces taxes ne se retrouvent pas dans le prix payé par le consommateur final mais dans le profit » .
Par ailleurs, aux termes d’un ordre de l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie, les producteurs de gaz naturel seront obligés à vendre par des appels d’offre 45% des quantités extraites cette année. A l’heure actuelle, le gaz provenant de la production interne est vendu à un prix recommandé par le Régulateur national et qui est chiffré à un tiers du prix du gaz importé. (trad.: Alex Diaconescu)