19/01/2022 (mise à jour)
Covid en Roumanie – La Roumanie a rapporté ce mercredi 16 610 nouveaux cas de contamination au coronavirus dépistés en 24 h, ainsi que 58 décès, dont 2 antérieurs à la période de référence. Mardi, les unités de soins intensifs accueillaient près 500 malades de Covid, alors que le total des personnes infectées hospitalisées se montait à quelque 4 200. Actuellement, la moitié de la Roumanie est placée en zone rouge d’un point de vue épidémiologique. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, le taux d’incidence des infections a dépassé les 6 cas pour 1 000 habitants dépistés en 14 jours. Entre temps, la vaccination anti-Covid ne fait que ralentir. Au total, un peu plus de 8 millions de Roumains ont été immunisés avec au moins la première dose. La Roumanie a en fait le deuxième taux de vaccination le plus faible parmi les 27 Etats membres de l’UE.
Newsroom, 19.01.2022, 19:16
Grève — Une partie des enseignants roumains ont observé ce mercredi une grève d’avertissement de deux heures. Pendant ce temps, les élèves sont restés en classe sous la surveillance des professeurs, mais il n’y a pas eu d’activité didactique. Les syndicats de l’éducation nationale demandent au gouvernement d’accorder aux enseignants les salaires de base figurant dans une loi adoptée depuis déjà 2017 et d’allouer 6 % du PIB pour financer l’Education. Ils demandent aussi le paiement immédiat des primes auxquelles les enseignants ont droit et des heures supplémentaires. Ils disent aussi qu’il est urgent aussi d’accroître le nombre des postes disponibles dans le système d’éducation. Les syndicalistes de la Police et de l’Institut national de la statistique ont également organisé des protestations contre les politiques salariales du gouvernement. Détails après nos infos.
Cancer — Le Plan national de lutte contre le cancer a été lancé ce mercredi à Bucarest, en présence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Il a déclaré que le document fixe « des objectifs réalistes et mesurables », définit un trajet type du patient et met l’accent sur l’encouragement et le financement supplémentaire des investigations médicales. Il a donné quelques exemples de dispositions de ce Plan : des programmes nationaux de dépistage pour certains types de cancers, le remboursement des tests génétiques, suite auxquels des traitements bien mieux ciblés peuvent être prescrits, avec des chances majeures de survie, la réalisation d’un Registre national du cancer et le financement des soins palliatifs. L’année dernière, la Commission européenne lançait le Plan européen de lutte contre le cancer qui alloue 4 milliards d’euros pour financer des programmes de prévention, de recherche et de traitement du cancer au niveau de l’UE. La Roumanie dispose actuellement d’un Programme national de lutte contre le cancer à la Caisse nationale d’assurance maladie, par lequel une partie des traitements et des analyses des malades du cancer sont remboursés, auquel s’ajoutent des programmes de prévention.
Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a introduit mercredi l’obligation pour les fournisseurs de recalculer et de corriger les factures d’énergie erronées, sans application des mécanismes de plafonnement et de compensation des coûts. Les fournisseurs de ce secteur ont 15 jours à leur disposition pour opérer les modifications nécessaires, sans pénalités, a annoncé le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, à l’issue d’une réunion gouvernementale. Au cours de cette période, même un éventuel paiement de ces factures est suspendu. Il a ajouté que, pour prévenir de potentiels abus, les débranchements sont interdits pour la période de validité de l’Ordonnance d’urgence de plafonnement et de compensation des factures. Le gouvernement a également approuvé le mémorandum en vertu duquel la Roumanie pourra continuer à accorder de l’assistance technique et financière à la République de Moldova, dans plusieurs domaines, afin de soutenir son parcours européen. Il s’agit d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros.
Plagiat — Les procédures nécessaires ont été démarrées pour vérifier si les normes de qualité et d’éthique ont été respectées dans la thèse de doctorat du premier ministre roumain Nicolae Ciucă, a fait savoir l’Université nationale de défense Carol Ier de Bucarest. Intitulée « La dimension de l’engagement de l’Armée roumaine dans des opérations multinationales », la thèse a été présentée en 2003. C’est le premier ministre lui-même qui a demandé qu’une telle vérification soit faite, suite aux accusations de plagiat lancées à son encontre par la journaliste Emilia Şercan. Connue pour ses chasses aux plagiats, la journaliste a mis en lumière l’imposture académique de plusieurs personnalités politiques de Roumanie. Dans le cas de la thèse de doctorat du premier ministre Nicolae Ciucă, elle affirme que sur les 138 pages du document, au moins 42 pages sont plagiées et que la thèse dans son ensemble n’est pas le produit d’une recherche scientifique. De son côté, le chef du gouvernement rejette ces accusations et déclare avoir rédigé le texte conformément aux normes légales en vigueur en 2003. A noter que Nicolae Ciucă est le 3e chef de gouvernement de Roumanie à avoir été accusé de plagiat dans sa thèse de doctorat, après les sociaux-démocrates Victor Ponta et Mihai Tudose.