15.10.2021
Newsroom, 15.10.2021, 12:52
Covid – En
Roumanie, aucun lit n’est plus disponible en soins intensifs pour les malades
de covid-19. Sur l’ensemble du pays, quelque 17 600 personnes sont
hospitalisées, dont plus de 1 700 en soins intensifs. Le ministère de la
Défense tente de faire croître le nombre de lits en réanimation, alors que le
ministre par intérim de la Santé, Cseke Attila, a fait savoir que des lits
supplémentaires seraient mis en place à Bucarest. Et pour cause, désormais, dans
la capitale, les malades en état grave sont intubés dans les urgences, puisque
les soins intensifs affichent complet. De même 8 patients ont été transférés
jeudi en Hongrie voisine et d’autres leur suivront ce vendredi, le pays voisin
ayant offert son aide à la Roumanie. Ce vendredi encore, le Comité national
pour les situations d’urgence doit prendre une décision en ce qui concerne la
proposition de l’Institut national de santé publique de placer en quarantaine
Bucarest et le département avoisinant, Ilfov, qui ont rapporté jeudi près de 4
000 nouveaux cas de contamination au coronavirus. Les spécialistes recommandent
que toutes les activités y soient interrompues deux semaines durant, y compris
la circulation des personnes, afin de limiter la propagation du virus. Pour
l’instant, le premier ministre en exercice, Florin Cîtu, ne prend pas en calcul
un tel scénario, mais préfère de rendre le certificat vert numérique
obligatoire pour toute activité économique ou qui implique l’interaction avec
d’autres personnes. En même temps, un projet de loi a été déposé au Parlement
de Bucarest, portant sur l’obligation pour le personnel médical – du secteur
public et privé en égale mesure – de présenter le certificat vert numérique au
début du programme de travail.
Gouvernement -
A Bucarest, le premier ministre désigné, Dacian Ciolos, leader de l’Union
sauvez la Roumanie (USR) doit avoir ce vendredi un nouveau round de
négociations, dans une tentative de refaire la coalition à la gouvernance,
formée jusqu’ici de son parti aux côté du Parti national libéral (PNL) et de
l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR). Mercredi, les premières
discussions n’ont débouché sur aucun résultat. En cas de nouvel échec, Dacian
Ciolos a aussi une solution de réserve : un cabinet minoritaire de l’USR.
Pour sa part, le premier ministre destitué et leader libéral, Florin Cîtu,
affirme que la seule solution de refaire la coalition est autour du PNL. Il ne
cesse de critiquer l’USR d’avoir quitté la coalition en septembre et d’avoir
soutenu une motion de censure de l’opposition qui a fait chuter le gouvernement
au beau milieu de la 4e vague de la pandémie. « L’USR doit
reconnaître son erreur, puis on peut continuer », a déclaré Florin Cîtu,
laissant ainsi une porte ouverte aux négociations. A son tour, le chef de
l’UDMR, Kelemen Hunor, soulignait à l’issue des premières négociations qu’en ce
moment l’objectif est d’avoir une formule politique, quelle qu’elle soit, afin
de trouver une solution aux problèmes actuels : la pandémie, les tarifs de
l’énergie, l’inflation, le Plan national de redressement et de résilience. Dans
l’opposition, le Parti Social-Démocrate (PSD) reste sur ses positions et
insiste sur l’organisation d’élections anticipées, préférant avoir entre temps
un gouvernement formé de ministres technocrates, capables de gérer la crise
sanitaire et l’économie. En attendant les négociations de ce vendredi, l’USR appelle
ses anciens partenaires à faire preuve de responsabilité.
Pays à risque
– La Roumanie a mis à jour la liste de pays à risque épidémiologique.
Désormais, l’Ukraine et le Gibraltar sont sur la liste rouge. Dans la zone
jaune l’on retrouve l’Albanie, le Botswana, Curaçao et les Iles Vierges des
Etats Unis, s’y ajoutent entre autres les Pays Bas, le Gabon ou encore les Iles
Vierges Britanniques. En revanche, sur la liste verte, sans risque
épidémiologique, l’on retrouve la Suisse, le Canada, la Jordanie, le
Kazakhstan, et plusieurs autres pays. Ces nouvelles listes entrent en vigueur
le 17 octobre.
Marine – Le
dragueur de mines roumains « Lieutenant Lupu Dinescu » est revenu au
port militaire de Constanta, après avoir exécuté, 3 semaines durant, des
missions en mer Noire sous la commande de l’OTAN, aux côtés de navires
militaires espagnols, italiens, turcs et bulgares. Leurs missions ont porté sur
des exercices spécifiques contre les menaces sous-aquatiques et de
surveillance, précise l’Etat-major des forces navales roumaines.
Esport – Dota
2, la plus importante compétition mondiale de sports électroniques se poursuit
à Bucarest jusqu’au 17 octobre, lorsque s’affronteront les deux meilleures
équipes du monde sur les 18 en lice. La compétition se déroule sans spectateurs
sur l’Arène Nationale de Bucarest. En revanche elle peut être suivie en ligne,
les organisateurs tablant sur quelque 100 millions de personnes. La Roumanie en
profite aussi d’un point de vue financier, vu qu’un impôt de 16% sur les 40
million de dollars, de la somme totale des prix, sera payé au budget de l’Etat.
Météo – Une vague de froid avec des
précipitations abondantes s’est abattue sur la Roumanie. Une alerte jaune et
une autre orange à la pluie à verse sont en vigueur jusqu’à samedi midi dans
les départements de la moitié sud du pays, y compris dans la capitale,
Bucarest. Les précipitations pourraient dépasser les 35 L/ m², voire les 60
l/m² par endroits. A plus de 1700 m d’altitude on attend de la neige. Les
températures sont à la baisse et les maxima de ce vendredi iront de 8 à 16
degrés. 10 degrés, un temps morose et de la pluie à midi à Bucarest.