14.04.2020 (mise à jour)
Etat d’urgence — Le président Klaus Iohannis a prolongé ce mardi l’état d’urgence de 30 jours en raison de l’épidémie de coronavirus. Selon le chef de l’Etat, il n’y a pas de signe de ralentissement de la pandémie et « le danger n’est pas derrière nous ». Les écoles restent fermées et les prix des médicaments, des aliments, de l’eau, du gaz et de l’électricité peuvent être plafonnés. Dans le même temps, le gouvernement prendra toutes les mesures pour assurer la sécurité alimentaire des citoyens. Par ailleurs, le décret stipule de manière claire la possibilité de nommer du personnel des institutions de défense et de sécurité nationale pour assurer la gestion des établissements publics de santé. Selon la Constitution roumaine, l’état d’urgence peut être prolongé autant de fois que cela s’avère nécessaire, mais uniquement avec l’accord du Parlement, qui doit donner son vote positif dans les cinq jours suivant la publication du texte au Journal officiel. L’opposition a déjà annoncé que son vote serait conditionné par la présentation par l’exécutif de mesures claires de stimulation de l’économie et de soutien de la population affectée par la pandémie. Le Parti social-démocrate estime qu’un plan économique consenti par toutes les forces politiques est nécessaire en ce moment et accuse le gouvernement de ne pas communiquer. L’Alliance des libéraux et des démocrates a déjà annoncé qu’elle ne voterait pas en faveur de la prolongation, parce qu’« il n’existe aucun plan de remise en marche de l’économie ». Le parti ProRomânia n’approuvera pas le décret non plus. En revanche, l’Union Sauvez la Roumanie, l’Union démocrate magyare de Roumanie et le parti du mouvement populaire soutiennent la démarche du président. Si le parlement rejette la prolongation de l’état d’urgence, le président devra révoquer le document immédiatement et les mesures ordonnées ne seront pas mises en œuvre.
Newsroom, 14.04.2020, 19:11
Etat d’urgence — Le président Klaus Iohannis a prolongé ce mardi l’état d’urgence de 30 jours en raison de l’épidémie de coronavirus. Selon le chef de l’Etat, il n’y a pas de signe de ralentissement de la pandémie et « le danger n’est pas derrière nous ». Les écoles restent fermées et les prix des médicaments, des aliments, de l’eau, du gaz et de l’électricité peuvent être plafonnés. Dans le même temps, le gouvernement prendra toutes les mesures pour assurer la sécurité alimentaire des citoyens. Par ailleurs, le décret stipule de manière claire la possibilité de nommer du personnel des institutions de défense et de sécurité nationale pour assurer la gestion des établissements publics de santé. Selon la Constitution roumaine, l’état d’urgence peut être prolongé autant de fois que cela s’avère nécessaire, mais uniquement avec l’accord du Parlement, qui doit donner son vote positif dans les cinq jours suivant la publication du texte au Journal officiel. L’opposition a déjà annoncé que son vote serait conditionné par la présentation par l’exécutif de mesures claires de stimulation de l’économie et de soutien de la population affectée par la pandémie. Le Parti social-démocrate estime qu’un plan économique consenti par toutes les forces politiques est nécessaire en ce moment et accuse le gouvernement de ne pas communiquer. L’Alliance des libéraux et des démocrates a déjà annoncé qu’elle ne voterait pas en faveur de la prolongation, parce qu’« il n’existe aucun plan de remise en marche de l’économie ». Le parti ProRomânia n’approuvera pas le décret non plus. En revanche, l’Union Sauvez la Roumanie, l’Union démocrate magyare de Roumanie et le parti du mouvement populaire soutiennent la démarche du président. Si le parlement rejette la prolongation de l’état d’urgence, le président devra révoquer le document immédiatement et les mesures ordonnées ne seront pas mises en œuvre.
Coronavirus en Roumanie — 6.879 personnes, c’est le bilan le plus récent des infections au nouveau coronavirus en Roumanie. Parmi les personnes infectées, 1.051 ont guéri, 351 personnes sont décédées et plus de 220 malades sont actuellement en soins intensifs. Suceava (nord-est) continue d’être le département avec le plus de cas d’infections, suivi par la capitale, Bucarest, et les départements de Hunedoara (centre-ouest) et de Timiş (ouest). Nouvelle mesure pour endiguer la propagation du virus en Roumanie : près de 500 salariés des maisons de retraite, des établissements pour les personnes handicapées et des centres pour les enfants institutionnalisés sont, à compter de ce mardi, en confinement préventif sur leur lieu de travail ou à leur domicile. Par ailleurs, de nouveaux transports militaires avec des équipements de protection pour le personnel médical sont attendus en Roumanie chaque jour de la semaine en cours. Le ministre de l’Intérieur a annoncé mardi qu’un accord avait été conclu avec l’Eglise orthodoxe roumaine, par lequel les forces de l’ordre soutiennent et aident les fidèles et les prêtres en cette période pascale. Des dérogations ont été approuvées pour que les rituels ecclésiastiques puissent avoir lieu, en respectant les règles de distanciation sociale.
FMI — L’économie de la Roumanie enregistrera une contraction de 5% en 2020, estime le Fonds monétaire international dans un rapport publié ce mardi. C’est une baisse importante, sur la toile de fond de l’épidémie de coronavirus, vu que la prévision précédente faisait état d’une avancée de 3,5%. Il est dit dans le rapport que l’économie roumaine connaîtra une reprise l’année prochaine, lorsqu’elle enregistrera une progression de 3,9%. Les nouvelles estimations du FMI sont beaucoup plus pessimistes que celles de la Banque Mondiale, qui préconisait la semaine dernière une croissance économique de 0,3% pour la Roumanie en 2020. A Bucarest, le ministre des Finances pense qu’un revirement de l’économie aura lieu à compter de la seconde moitié de l’année en cours. D’autre part, les nouvelles prévisions du FMI indiquent aussi une hausse explosive du taux de chômage en Roumanie, de 3,9% en 2019 à 10,1% en 2020, pour baisser à 6% en 2021. Au niveau global, le FMI estime qu’en raison de la pandémie, l’économie connaitra un recul de 3% en 2020, soit un déclin plus grave que celui de la période de crise de 2008-2009.
Etude — Plus de trois quarts des Roumains pensent que la crise actuelle du COVID-19 sera longue et difficile, et plus de 50% d’entre eux ont peur d’être infectés avec le virus Sars-Cov-2. C’est l’Institut roumain pour les sondages d’opinion (IRSOP) qui le relate dans sa dernière étude, rendue publique cette semaine. Selon la plupart des personnes qui ont participé à l’enquête, le nombre de faillites dentreprises augmentera, ce qui engendrera des pertes d’emplois. 52% des habitants de la Roumanie s’attendent à une récession, ce qui ajoute des craintes économiques à celles liées directement au coronavirus. La perception générale est que les finances du pays sont pour le moins fragiles. Plus de 60% des personnes s’attendent à une augmentation du taux de l’inflation et du cours leu-euro. Malgré tout, l’étude en question signale également des tendances plus optimistes. Les Roumains espèrent que l’épreuve que le système de santé traverse et les mesures des autorités auront des effets positifs à long terme. La moitié de la population apprécie la gestion de la crise par le gouvernement, sans toutefois oublier de critiquer les autorités pour leurs défaillances. Dans le même temps, les Roumains continuent à voir l’Union européenne comme une source de sécurité. L’enquête a été réalisée par téléphone entre le 6 et le 11 avril, sur un échantillon représentatif de 768 personnes. La marge d’erreur est d’environ 3,6%.