31.01.2019
OTAN – Le président roumain Klaus Iohannis a réitéré jeudi la décision de la Roumanie de rester un membre fort et de confiance de l’OTAN. A l’issue des discussions de Bucarest, avec le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, le chef de l’Etat roumain a souligné que Bucarest, qui alloue déjà 2% de son PIB à la Défense, était un fournisseur de sécurité et de stabilité dans la région. Il a aussi plaidé pour une relation transatlantique solide, indispensable pour la sécurité de l’espace euro-atlantique. La visite à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a lieu dans le contexte où cette année, l’Alliance fête les 7 décennies de son existence, alors que la Roumanie marque ses 15 années d’appartenance à l’OTAN. Mercredi, Jens Stoltenberg a participé à la réunion informelle des ministres de la Défense des Etats membres de l’UE. L’occasion pour lui de souligner que l’UE ne peut pas se substituer à l’OTAN, d’où l’importance que les efforts de l’Union dans le domaine de la défense ne soient pas en concurrence avec ceux de l’Alliance, mais complémentaires. Et lui d’ajouter qu’après le Brexit, 80% des dépenses militaires de l’OTAN proviendront de pays non membres de l’UE, alors que 3 des 4 groupes de combat stationnés en Pologne et dans les Pays Baltes seront dirigés toujours par des Etats qui ne font pas partie de l’espace communautaire. Présente aux pourparlers, Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE pour la politique extérieure, a souligné à son tour l’importance du partenariat entre l’UE et l’OTAN.
Newsroom, 31.01.2019, 15:18
Réunion – A Bucarest a lieu ces jeudi et vendredi la réunion informelle des chefs des diplomaties européennes en format Gymnich. (un format créé en 1974 dans le but de réunir les ministres des AE dans le cadre d’un débat informel.) La réunion est accueillie par le ministre roumain des AE, Teodor Melescanu, et présidée par Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE pour la politique extérieure. A l’agenda figurent des sujets d’actualité internationale, dont le Partenariat Oriental, la situation au Venezuela, en Syrie et en Chine. De même, les chefs des diplomaties européennes participeront à une session commune de travail aux côtés des pays candidats à l’adhésion à l’UE (Albanie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Turquie). Précisons que les réunions en format Gymnich sont organisées par chaque Etat qui assure la présidence tournante de l’UE.
Emplois – Les sociétés roumaines pourront embaucher cette année jusqu’à 20.000 travailleurs étrangers pour combler la crise de la main d’œuvre à travers le pays. C’est ce qu’a décidé le gouvernement de Bucarest. Selon le ministère du Travail, le nombre de travailleurs étrangers avait connu une hausse de plus de 50% en Roumanie, après que le gouvernement ait approuvé l’année dernière 8000 permis de travail supplémentaires. Cette mesure a été prise vu le potentiel de développement économique de la Roumanie, l’urgence d’assurer la main d’œuvre nécessaire dans plusieurs secteurs d’activité, mais aussi pour prévenir les situations où les étrangers travaillent illégalement en Roumanie.
Sanctions – Le Conseil de la concurrence a sanctionné sept compagnies actives dans le domaine de la commercialisation des produits alimentaires pour entente illégale dans l’établissement des prix de vente de certains produits. Les compagnies mises sur la sellette ont écopé d’amendes d’une valeur totale de près de 19 millions d’euros. L’enquête a investigué la manière dont s’établissent les prix entre les fournisseurs et les détaillants pendant la période 2010-2016. Le Conseil de la concurrence a constaté que dans certains cas les prix au rayon n’étaient pas le résultat du rapport entre l’offre et la demande, le fournisseur et le détaillant s’entendant sur un prix fixé à l’avance ou sur une valeur du prix plancher, pratique qui mène à une hausse indue du prix. En 2015, ce Conseil avait sanctionné d’autres commerçants et fournisseurs pour des pratiques similaires, avec des amendes de 35 millions d’euros pour des infractions commises entre 2005 et 2009.
Corruption – Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bucarest, Sorin Dimitriu, a été condamné à 4 ans et un mois de prison ferme dans un dossier de fraude aux fonds européens. La Chambre de commerce a également été condamnée à payer une amende pénale de 70.000 lei (environ 15.000 euros) pour des infractions commises à l’encontre des intérêts financiers de l’Union européenne. La décision peut encore être attaquée par une voie de recours. Selon les procureurs de la Direction nationale anti-corruption, la direction de la Chambre de commerce et d’industrie Bucarest a conçu, a organisé et a mis en application un mécanisme à deux fins. D’un côté, il prévoyait d’accéder des fonds européens pour différents projets de la Chambre de manière frauduleuse. L’autre but était de spolier les employés de la Chambre d’une bonne partie de leurs revenus salariés.
Grippe – L’épidémie de grippe a été officiellement déclarée mercredi, en Roumanie. Depuis, le bilan des victimes de cette maladie s’est alourdi à 61. Aucune des victimes n’avait été vaccinée contre la grippe. Par ailleurs, les établissements scolaires restent ouverts au niveau national, les cours étant suspendus uniquement dans les écoles où plus de 20% des enfants s’absentent.
Météo – La météo est maussade aujourd’hui en Roumanie, avec des précipitations signalées dans le centre et en montagne. Les hydrologues ont mis les rivières qui traversent les départements du sud et de l’ouest du pays en vigilance jaune « inondations », jusqu’à minuit.Les températures maximales de la journée vont de 2 à 10°. 3 degrés et de la pluie à midi à Bucarest.