20.12.2017
Budget – Le Parlement de Bucarest poursuit ses débats sur le projet de budget de lEtat 2018. Après de vives discussions, les parlementaires ont fini par approuver mardi les fonds de deux ministères et de 7 institutions dans la forme proposée par les commissions spécialisées. Ils ont également rejeté 1700 amendements déposés par l’opposition pour le projet de budget du ministère du Développement régional. Rappelons-le, le budget dEtat de la Roumanie pour lannée prochaine repose sur une croissance économique de 5,5%, sur un taux de change moyen de 4,55 lei pour un euro, un salaire mensuel moyen de 2.614 lei (565 euros) et sur un déficit du budget estimé à 2,97% du PIB. En 2018, les domaines prioritaires seront la Santé, lEducation et lInfrastructure. Lopposition parlementaire de droite a critiqué les mesures de la coalition au pouvoir, considérant que cette construction budgétaire risque daccroître la dette publique.
Newsroom, 20.12.2017, 13:56
Budget – Le Parlement de Bucarest poursuit ses débats sur le projet de budget de lEtat 2018. Après de vives discussions, les parlementaires ont fini par approuver mardi les fonds de deux ministères et de 7 institutions dans la forme proposée par les commissions spécialisées. Ils ont également rejeté 1700 amendements déposés par l’opposition pour le projet de budget du ministère du Développement régional. Rappelons-le, le budget dEtat de la Roumanie pour lannée prochaine repose sur une croissance économique de 5,5%, sur un taux de change moyen de 4,55 lei pour un euro, un salaire mensuel moyen de 2.614 lei (565 euros) et sur un déficit du budget estimé à 2,97% du PIB. En 2018, les domaines prioritaires seront la Santé, lEducation et lInfrastructure. Lopposition parlementaire de droite a critiqué les mesures de la coalition au pouvoir, considérant que cette construction budgétaire risque daccroître la dette publique.
Justice – Les parlementaires roumains poursuivent aujourd’hui leurs débats sur le 2e paquet portant modification des lois de la Justice, à savoir celui qui vise lorganisation judiciaire ainsi que celui qui porte régit le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature. Mardi, le Sénat de Bucarest a approuvé, en sa qualité de chambre décisionnelle, la proposition de modification de la Loi visant le statut des juges et des procureurs, en labsence des représentants de lopposition (formée du Parti national libéral, de lUnion Sauvez la Roumanie et du Parti du mouvement populaire), qui ont quitté la salle. Lopposition a fait savoir quelle contesterait le projet de loi visant le statut des juges et des procureurs adopté par le Sénat auprès de la Cour constitutionnelle. En même temps, des centaines de magistrats se sont rassemblés devant les tribunaux de Bucarest et de plusieurs grandes villes à travers le pays, en signe de protestation contre les modifications que la coalition au pouvoir envisage dapporter aux lois de la Justice, un processus quils considèrent comme dépourvu de transparence. C’est pour la première fois ces dernières années que les magistrats optent pour cette manière d’exprimer leur désaccord face aux mesures adoptés par le pouvoir.
Protestations — Les policiers roumains protestent, aujourd’hui, devant le ministère de l’Intérieur, mécontents principalement du sous-financement du système d’ordre public, et réclament la démission de la ministre Carmen Dan. Ils pointent du doigt le manque de logique et la situation qu’ils considèrent désastreuse de certains locaux, mais aussi le déficit de personnel, estimé à 20.000 policiers. Le ministère de l’Intérieur a transmis, par un communiqué de presse, qu’il examinerait les revendications des policiers, et qu’après analyse, ces dernières seraient discutées dans une future rencontre.
Transporteurs — Des milliers de transporteurs protestent aujourd’hui, devant le gouvernement de Bucarest, exigeant les modifications des lois promises par le ministre de tutelle, Felix Stroe. Il s’agit d’éliminer le syntagme « de manière répétée » de la loi 38/2003, introduit en 2015. Ceci permettrait que les organes de contrôle puissent prendre des mesures en vue d’éradiquer l’activité non autorisée et sans licence dans le domaine des transports routiers de personnes — soit de taxi, de location de véhicules et de covoiturage. Dans la forme actuelle de la loi, il faut d’abord prouver le caractère répété de la contravention, avant de prendre les mesures légales. Mardi, la municipalité de Bucarest a annoncé des mesures légales pour éliminer la piraterie et mettre un terme à l’activité des compagnies qui pratiquent le transport non autorisé. Les représentants de la Confédération des opérateurs de transport autorisés de Roumanie (COTAR) précisent que le reste du pays continue de subir les effets de la concurrence déloyale et de la piraterie, donc les protestations se poursuivront. En Roumanie, où les transports routiers rapportent annuellement 4,7% du PIB, il existe110.000 transporteurs (taxis et location de véhicules) ainsi que ceux qui ont investi dans les transports réguliers ou occasionnels de personnes.
Uber – Le service de réservation de voitures avec chauffeur Uber relève du « domaine des transports » et peut donc être soumis dans lUnion européenne aux réglementations contraignantes imposées aux taxis, a tranché mercredi la Cour de justice de lUE établie à Luxembourg. Avant le prononcé de l’arrêt, Uber s’était déclaré confiant que ce dernier serait sans impact sur la manière dont la compagnie opère en Europe. En Roumanie, Uber est présent depuis 3 ans et il a plus de 450.000 usagers, dont 350.000 à Bucarest. La Roumanie est le deuxième marché comme grandeur en Europe Centrale et de l’Est, après la Pologne, et le 5e de l’UE. Le Conseil général de Bucarest a adopté, mardi, un projet de décision visant la modification du règlement du service des taxis.
Révolution — Timişoara, ville de l’ouest de la Roumanie, marque aujourd’hui le moment où elle se déclarait «première ville libérée du communisme » il y a 28 ans. Le 20 décembre 1989, les ouvriers des grandes usines avaient déclenché la grève, l’armée s’était retirée dans les casernes et les manifestants contre le régime communiste attendaient que les Roumains des autres villes les rejoignent. Rappelons-le, déclenchée par lopposition des habitants de la ville à une décision abusive du pouvoir local, la révolution sest rapidement répandue dans toute la Roumanie, culminant, le 22 décembre 1989, par la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3.400 ont été blessées entre le 16 et le 25 décembre 1989. La Roumanie a été le seul pays de lancien bloc communiste où le renversement du régime a été ensanglanté et où les dirigeants communistes ont été exécutés. Par ailleurs, lors d’une conférence de presse, lundi, les procureurs du Parquet militaire ont déclaré qu’il y avait eu une diversion militaire à compter du 22 décembre 1989 au soir et que celle-ci avait été la principale cause des nombreux décès, blessures et dégâts survenus ces jours-là.
Statistique — L’Institut national de la statistique de Bucarest a revu à la hausse la croissance économique pour 2016, à 4,8%, soit 0,1% de plus que la variante provisoire. Il est précisé dans un communiqué de presse de l’institution qu’en 2016, les modifications les plus importantes de la contribution à la hausse du PIB ont été enregistrées par l’industrie, de +0,4% à +1,3%, le bâtiment, de +0,1% à +0,7%, et les activités professionnelles, scientifiques et techniques, les activités de services administratifs et les activités de services support, de +0,5% à +0,1%.