07.02.2017 (mise à jour)
Protestations — A Bucarest et dans d‘autres grandes villes de Roumanie, les protestations contre le gouvernement se sont poursuivies mardi, pour le 8e jour consécutif, sur la toile de fond de la tentative de l’Exécutif de modifier la législation pénale. Les protestataires, moins nombreux que les jours précédents, ont réclamé la démission du gouvernement de gauche. C’est dimanche dernier que l’on a enregistré le plus grand nombre de manifestants, à savoir plus d’un demi-million de personnes descendues dans les rues de Bucarest et de nombreuses villes roumaines pour protester contre le décret portant modification de la législation pénale, malgré l’abrogation du texte, le même jour. Toujours mardi, des manifestants se sont à nouveau réunis, pour la troisième journée d’affilée, devant le siège de la présidence de Bucarest, pour protester contre le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et exprimer leur soutien au cabinet de Sorin Grindeanu. L’Exécutif a fait savoir qu’il renonçait pour le moment à l’idée de modifier les codes pénaux. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, a expliqué que sa préoccupation actuelle n’était pas d’élaborer un nouveau projet de loi à ce sujet et qu’il était en train de centraliser des décisions prononcées par la Cour Constitutionnelle sur les actes normatifs en question, pour les soumettre à une analyse ultérieure.
Newsroom, 07.02.2017, 19:36
Protestations — A Bucarest et dans d‘autres grandes villes de Roumanie, les protestations contre le gouvernement se sont poursuivies mardi, pour le 8e jour consécutif, sur la toile de fond de la tentative de l’Exécutif de modifier la législation pénale. Les protestataires, moins nombreux que les jours précédents, ont réclamé la démission du gouvernement de gauche. C’est dimanche dernier que l’on a enregistré le plus grand nombre de manifestants, à savoir plus d’un demi-million de personnes descendues dans les rues de Bucarest et de nombreuses villes roumaines pour protester contre le décret portant modification de la législation pénale, malgré l’abrogation du texte, le même jour. Toujours mardi, des manifestants se sont à nouveau réunis, pour la troisième journée d’affilée, devant le siège de la présidence de Bucarest, pour protester contre le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et exprimer leur soutien au cabinet de Sorin Grindeanu. L’Exécutif a fait savoir qu’il renonçait pour le moment à l’idée de modifier les codes pénaux. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, a expliqué que sa préoccupation actuelle n’était pas d’élaborer un nouveau projet de loi à ce sujet et qu’il était en train de centraliser des décisions prononcées par la Cour Constitutionnelle sur les actes normatifs en question, pour les soumettre à une analyse ultérieure.
Crise – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a demandé mardi, devant le plénum du Parlement, que le gouvernement de gauche trouve des solutions à la crise qu’il a engendrée en adoptant le décret d’urgence modifiant les Codes pénaux et qu’il a ultérieurement retiré. Le chef de l’Etat a reproché à la coalition gouvernementale majoritaire, formée du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates, d’être entrée en collision avec une large partie de la société, rappelant, en ce sens, les amples mouvements de protestation que sa démarche a suscités. Klaus Iohannis a plaidé en faveur d’une gouvernance responsable, prédictible et transparente. Il a également demandé aux élus d’élaborer des lois qui servent les intérêts du pays et non pas ceux d’un groupe de politiciens ayant maille à partir avec la justice. En plus, le président roumain a mis en garde les sociaux-démocrates contre le fait que, s’ils ne résolvaient pas tout de suite cette crise, il allait convoquer des consultations et organiser un référendum sur la poursuite de la lutte anti-corruption et la nécessité d’assurer l’intégrité de la fonction publique. Pour leur part, les leaders de la coalition au pouvoir ont reproché au président son parti-pris et le fait de ne pas jouer son rôle de médiateur dans la société. En réplique, les représentants des partis d’opposition, à savoir le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti Mouvement Populaire ont affirmé que le chef de l’Etat avait, en fait, exprimé la volonté des Roumains.
Budget — Le Parlement de Bucarest a adopté mardi les projets de budget de l’Etat et des assurances sociales pour 2017. L’opposition de droite a de nouveau soutenu ses amendements, devant le plénum du Législatif, mais ceux-ci ont été rejetés. A l’issue des débats, le premier ministre social-démocrate Sorin Grindeanu a affirmé que le projet de budget était équilibré et centré sur des politiques sociales et de développement. Cette construction budgétaire repose sur un PIB de 815,2 milliards de lei (près de 200 milliards d’euros), sur une croissance économique de 5,2% et sur un déficit de 3%. Les deux textes devraient être soumis au chef de l’Etat pour promulgation.
Bruxelles — La ministre roumaine déléguée aux Affaires européennes, Ana Birchall, a participé, mardi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires générales. Le principal sujet à l’ordre du jour a été celui des préparatifs en vue du prochain sommet européen prévu pour les 9 et 10 mars. Les ministres participants à cette rencontre ont passé en revue les thèmes figurant à l’agenda du Conseil européen de mars, un accent particulier étant mis sur les mesures censées stimuler l’occupation des emplois, sur la croissance économique et la compétitivité, ainsi que sur des aspects relevant de la sécurité et des relations étrangères. Dans ce contexte, la ministre Ana Birchall a mis en exergue l’importance de ces mesures pour la Roumanie et exprimé le soutien de Bucarest aux avancées en matière de mise en place de la stratégie de sécurité intérieure de l’UE.
Finances — La Cour constitutionnelle de la Roumanie a décidé que le projet législatif relatif à la conversion des crédits contractés en francs suisses était inconstitutionnel. Le président de la Cour, Valer Dorneanu, a déclaré qu’il y avait au moins deux raisons à cela. L’une d’entre elles concerne la grave violation du principe du bicaméralisme, en ce sens qu’il existe une différence substantielle entre la forme du texte adopté par le Sénat et celle du document émanant de la Chambre des députés, instance décisionnelle dans ce cas. Le projet législatif en question avait été adopté par le plénum de la Chambre des députés, en octobre 2016. Aux termes de cet acte normatif, les prêts accordés en francs suisses devraient être convertis en lei, la monnaie nationale, au taux de change en vigueur à l’échéance du contrat. La loi a été attaquée devant la Cour Constitutionnelle par l’ancien Exécutif. Le premier ministre de l’époque, Dacian Cioloş, avait déclaré l’avoir fait pour des clarifications et non pas parce qu’il était contre cet acte normatif. En janvier 2015, bien des Roumains ayant contracté des crédits en francs suisses avaient constaté que le montant des mensualités avait doublé, en raison des fluctuations sur le marché des changes. A présent, le franc suisse vaut 4,21 lei, contre 2 à 2,5 lei en 2007-2008, soit la période où l’on avait accordé le plus grand nombre de prêts en cette devise.
Météo — Le ciel sera couvert et le temps continuera à se refroidir. Une alerte jaune aux chutes de neige est en vigueur dans plusieurs départements de l’est et du nord-est du territoire, jusqu’à mercredi après – midi. Dans les régions du sud, on attend des précipitations mixtes et de fortes rafales de vent. Les maximales iront de moins 7 à 7 degrés.