24.06.2016
Brexit — La Roumanie regrette le vote des Britanniques, qui ont décidé de quitter l’UE, mais elle respecte leur choix, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis, à l’issue d’entretiens avec le premier ministre, Dacian Ciolos, le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, et les leaders des partis politiques. Pour sa part le chef du gouvernement roumain a assuré que l’impact du Brexit sur l’économie locale n’est pas important et sera géré sans difficultés majeures. L’impact sur la monnaie nationale, le leu, est également faible et il peut être endigué, a renchéri aussi le gouverneur de la Banque nationale. Les leaders politiques ont, eux, souligné que la Roumanie ne saurait envisager un autre parcours qu’à l’intérieur de la communauté, aux côtés des autres Etats membres. Ils ont néanmoins précisé que Bucarest gardera et renforcera son partenariat stratégique avec l’UE
Newsroom, 24.06.2016, 20:16
L’UE est un projet d’une grande valeur, téméraire et il doit se poursuivre, a martelé le président Klaus Iohannis. Selon lui, la sortie du Royaume-Uni ne se produira pas du jour au lendemain et, aux futures négociations la Roumanie entreprendra toutes les démarches nécessaires pour protègera ses ressortissants qui vivent et travaillent dans ce pays. Le Royaume-Uni restera un partenaire important pour la Roumanie, mais il ne bénéficiera pas de statut privilégié en rapport avec les pays membres de l’UE, a précisé le président Iohannis. Néanmoins, a-t-il dit, le projet européen doit être redéfini pour qu’il devienne plus compréhensible et plus performant pour les citoyens du Vieux Continent.
Référendum – Les Britanniques ont décidé de quitter lUnion européenne, selon les résultats définitifs du référendum de jeudi qui ont vu 51,9% des électeurs voter pour le Brexit, tandis que le taux de participation à cette consultation a été important (72,2%). Lensemble des marchés mondiaux a été gagné par la panique, à l’annonce des résultats, précise lAFP.
La sortie de lUnion européenne votée par les Britanniques se fera « sans précipitation », a déclaré vendredi le chef de la campagne pour le Brexit, Boris Johnson, hué devant sa porte par des manifestants pro-UE. Boris Johnson qui pourrait reprendre les rênes du gouvernement après que le Premier ministre conservateur David Cameron a annoncé sa prochaine démission, à l’automne. Ce dernier a affirmé quil appartiendrait à son successeur de lancer la négociation avec lUE sur le processus de sortie de son pays du club des 28, devenus 27.
Bruxelles a toutefois pressé le Royaume-Uni de lancer « dès que possible » la procédure de sortie. Dans un communiqué commun, les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Parlement européen, Martin Schulz, et le Premier ministre Néerlandais Mark Rutte dont le pays assure la présidence tournante de lUE affirment que l’UE « se tient prête à lancer les négociations rapidement avec le Royaume-Uni en ce qui concerne les termes et conditions de son retrait de lUnion européenne », estimant que tout report « prolongerait inutilement lincertitude », dit lAFP.
Le Brexit risque en outre de mettre en péril lintégrité du Royaume-Uni, avec des éventuelles sécessions de l’Ecosse et de l’Irlande du Nord, très europhiles. Dans le même temps il pourrait entraîner une réaction en chaîne portée par les mouvements populistes qui prospèrent à travers lEurope, avec comme dénominateur commun la critique de Bruxelles. Des référendums similaires ont été réclamés en France par la chef de lextrême droite française Marine Le Pen et aux Pays-Bas par le député dextrême droite néerlandais Geert Wilders. Des réunions urgentes des 27 sont prévues dans les jours qui viennent.
Accord — La diplomatie roumaine s’est félicitée de la signature, le 23 juin, à la Havane, de l’accord entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires colombiennes, sur un cessez-le-feu définitif, le désarmement de la rébellion, les garanties de sécurité et la lutte contre le crime organisé. C’est un « pas crucial » vers la signature de l’accord final de paix, qui mettra un terme à un conflit ayant duré plus de cinq décennies et qui ouvrira un nouveau chapitre dans l’histoire colombienne, peut-on lire dans un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères. Le plus vieux conflit d’Amérique latine a fait au moins 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés, précise l’AFP.
Diaspora — Le Congrès des Roumains du monde se tient ces vendredi et samedi, à Bucarest, réunissant 45 délégations de représentants de la diaspora roumaine de 13 pays. Lors des premiers débats, les participants ont évoqué l’unité et de l’identité de la diaspora, sollicitant l’appui des autorités de Bucarest pour mieux préserver leur héritage culturel. Ce forum est une occasion de débattre les problèmes courants auxquels se voient confronter ces communautés. Le sujet prioritaire de cette année est la création d’institutions culturelles spécialement dédiées aux Roumains vivant dans les pays voisins.
Météo — En Roumanie, 13 personnes sont décédées des suites de la chaleur excessive. Le sud et l’ouest du pays sont en vigilance jaune à la canicule jusqu’à samedi, alors que les températures n’ont cessé d’augmenter. L’inconfort thermique est accentué notamment dans le sud-ouest du pays. Le ciel est variable et plutôt couvert sur les régions collinaires et montagneuses du sud, où des orages sont attendus. Les maximales de l’air iront de 27 à 35 degrés.