03.02.2016
Corruption — Le plénum du Sénat de Bucarest a approuvé aujourd’hui la demande de la Direction nationale anti-corruption de démarrer la poursuite pénale contre le sénateur de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, Gabriel Oprea, ex-vice-premier ministre chargé de la Sécurité nationale et ex-ministre de l’Intérieur. La décision a été adoptée avec 102 voix pour et 31 contre. Durant son mandat ministériel, il est accusé d’avoir commis deux abus de fonction avec prise illégale d’intérêts. Il est aussi mis en cause d’avoir utilisé les ressources humaines et matérielles du ministère de l’Intérieur pour se déplacer en convoi officiel, même s’il n’en avait pas le droit.
Newsroom, 03.02.2016, 13:29
Par ailleurs, Gabriel Oprea est accusé davoir signé un protocole donnant droit au procureur général, Tiberiu Niţu, dutiliser lui aussi de manière illégale un convoi officiel. Tiberiu Niţu a présenté sa démission mardi ne fait plus, toutefois, l’objet de l’investigation, affirment les procureurs. Aux termes de la loi seuls le président du pays, le premier ministre et les présidents de la Chambre des Députés et du Sénat peuvent bénéficier d’un cortège officiel, alors que les ministres peuvent les utiliser uniquement en situations d’urgence.
Adoptions – La Commission emploi et protection sociale de la Chambre des députés de Bucarest a adopté mardi le projet de loi qui raccourcit les délais et simplifie les procédures d’adoption, pour qu’un enfant puisse être déclaré adoptable plus vite. Afin de produire une bonne relation entre la famille d’adoption et l’enfant, la Commission a majoré de 3 à 12 mois le congé d’adoption accordé aux parents. La durée de validité de l’attestation que les parents doivent obtenir pour pouvoir adopter sera également étendue d’une année à deux.
Justice — Le gouvernement de Bucarest discute aujourd’hui du projet de décret d’urgence élaboré par la ministre roumaine de la Justice, Raluca Prună, qui élimine la possibilité pour les détenus de réduire leurs peines s’ils rédigent et publient des ouvrages scientifiques. La ministre roumaine explique que lannulation de cet article de loi existant depuis 1969 est nécessaire en raison des nombreux cas de détenus ayant fait recours de manière abusive à lui, ces deux dernières années. Un véritable phénomène d’imposture intellectuelle se manifeste dans les prisons, a dit la ministre. Si, en 2014, 90 ouvrages étaient rédigés et publiés, en 2015, leur nombre avait progressé jusqu’à 340, a expliqué Raluca Pruna.
Economie — Le score de la Roumanie en matière de risque pays a été maintenu à B par la société Coface, ce qui indique un milieu microéconomique instable, lit-on dans le rapport 2015 sur la Roumanie, rédigé par le leader mondial de l’assurance pour le commerce extérieur. « En dépit de l’équilibre macroéconomique, du recul dans l’adoption de l’euro et de la réalisation des critères de convergence nominale, la Roumanie demeure vulnérable en raison du caractère structurel des perturbations microéconomiques internes », précisent les auteurs du document.
Selon eux, les facteurs ayant engendré ces déséquilibres sont le niveau très élevé du crédit commercial, l’interdépendance très élevée entre les entreprises, la fermeture accélérée de nombreuses compagnies qui supplante le volume de sociétés nouvellement créées ou encore le nombre élevé de moyens de paiement refusés. Parmi les points forts de la Roumanie, Coface cite le marché intérieur relativement important, la main d’œuvre qualifiée et bon marché, une réserve en devises substantielle et une monnaie locale relativement stable par rapport à l’Euro. Dans le même temps, l’endettement public est inférieur à la moyenne de l’UE tandis que la dépendance énergétique est réduite. Selon Coface, la croissance économique de la Roumanie devrait se chiffrer à 4,2%.
Tourisme — Les arrivées dans les structures d’accueil touristique de Roumanie se sont chiffrées en 2015 à plus de 9,8 millions, en hausse de 17,2% par rapport à 2014, selon les données de l’Institut national des statistiques. Le taux des touristes roumains sur le total des arrivées dans les hôtels et pensions s’est monté à 77,4% alors que celui des étrangers sest chiffré à 22,6%, des pourcentages similaires aux statistiques de 2014. Trois quarts des touristes étrangers ayant visité la Roumanie étaient des Européens. Conformément à l’INS, la durée moyenne d’un séjour a été en 2015 de 2,5 jours dans le cas des touristes roumains et de 2 jours pour les étrangers. Des indicateurs élevés d’occupation des places d’hébergement ont été enregistrés dans le cas des hôtels (36,3%), villas touristiques (21,8%) et auberges de jeunesse (20,4%).