22.10.2015
Budget – Le déficit budgétaire estimé par le FMI pour la Roumanie est de 3% du PIB en 2016 et supérieur à ce chiffre en 2017, à cause des réductions massives de taxes et d’impôts ainsi que des majorations salariales annoncées ; le déficit recommandé pour l’année prochaine est de 1,5%. Un communiqué, signé par la cheffe de la mission du FMI en Roumanie, Andrea Schaechter, précise que les indicateurs macroéconomiques ont connu une amélioration considérable en Roumanie, ces dernières années ; néanmoins, il est crucial de les protéger, dans le contexte de l’augmentation des risques globaux, notamment dans les économies émergentes. En ce sens, la Roumanie doit maintenir la discipline fiscale pour consolider les finances publiques ; elle doit aussi renouveler son engagement de réforme structurelle, surtout des compagnies d’Etat. Les représentants du FMI mentionnent également la nécessité de moderniser l’infrastructure de transport public, en l’absence de laquelle, les avantages produits par l’actuelle activité économique forte ne s’inscriront pas dans la durée, tandis que les progrès seront marqués par la lenteur. L’actuelle mission du FMI est restée une semaine en Roumanie, pour examiner avec les autorités de Bucarest la situation de l’économie du pays ainsi que le budget pour 2016.
Newsroom, 22.10.2015, 13:32
Dette – La Roumanie a la quatrième plus réduite dette publique dans l’Union européenne, en 2014, après l’Estonie, le Luxembourg et la Bulgarie. Eurostat informe qu’elle compte pour 40% du Produit Intérieur Brut, tandis que dans 16 Etats membres, la dette publique dépasse 60% du PIB. L’année dernière, la Lituanie et la Roumanie ont enregistré le déficit budgétaire le plus réduit – de 0,7% et respectivement de 1,4%. L’Estonie et l’Allemagne ont enregistré un excédent budgétaire, alors que 14 des 28 ont rapporté un déficit supérieur à 3% du PIB. Le déficit budgétaire a été de 3% sur l’ensemble de l’UE et de 6% dans la zone euro.
Finances – La Roumanie a vendu, ce mercredi, sur les marchés européens, 2 milliards d’euros en euro-obligations avec une maturité de 10 et de 20 ans, informe l’Agence Bloomberg. La Roumanie rejoint ainsi la Pologne et la Lituanie, qui sont déjà présentes sur les marchés internationaux d’obligations. C’est pour la première fois que Bucarest émet des obligations en euros de maturité de 20 ans. Les analystes, contactés par l’Agence Bloomberg, croient que les investisseurs attendaient depuis longtemps le retour de la Roumanie sur le marché et qu’ils sont intéressés par des obligations de maturité plus longue.
Justice – Le Parquet général de Bucarest continue, aujourd’hui, les auditions dans le dossier de la descente des mineurs sur la capitale, en juin 1990, qui a mis fin à une grande manifestation contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste. Hier, les procureurs ont mis en examen, pour crimes contre l’humanité, l’ancien président roumain Ion Iliescu et deux de ses collaborateurs de l’époque – le directeur du Service Roumain de renseignement, Virgil Magureanu, et le ministre de la défense, Victor Stanculescu. Les 13-15 juin 1990, sur la toile de fond d’incidents violents dans la capitale, que l’armée avait déjà réussi à stopper, le président de l’époque, Ion Iliescu, a demandé à la population de défendre les institutions démocratiques sous prétexte d’une tentative de putsch de la part de l’extrême droite. Suite à son appel, les mineurs de la Vallée de la rivière Jiu (au centre) se sont rendus à Bucarest où ils ont attaqué l’Université, les sièges des partis de l’opposition et les rédactions de plusieurs journaux indépendants. Leurs actions ont fait 4 victimes officielles, des centaines de blessés et plus d’un millier d’arrestations abusives. L’année derrière, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a émis une décision obligeant la Roumanie à poursuivre l’enquête sur la descente des mineurs sur Bucarest en 1990.
Chisinau – Le parlement de la République de Moldova doit ratifier aujourd’hui l’accord d’assistance financière remboursable signé avec la Roumanie, grâce auquel Chisinau bénéficiera d’un prêt de 150 millions d’euros de la part de Bucarest. La signature du document a eu lieu dans la capitale moldave, le 7 octobre, son approbation au législatif de Bucarest ayant suivi, quelques jours plus tard. Le prêt sera versé en trois tranches, sur cinq ans, la première, de 60 millions d’euros, en 2015, la deuxième, de 50 millions d’euros, en 2016, et la troisième, de 40 millions d’euros, en 2017. La Roumanie a fait savoir que le versement des trois tranches dépendait de la conclusion d’un accord entre le gouvernement de la République de Moldova, le FMI, la Commission européenne et la Banque Mondiale.