20.11.2014
Elections — Klaus Iohannis, le candidat de l’Alliance chrétienne libérale de centre-droit et maire de la ville de Sibiu (centre), a obtenu 54,43% des voix au second tour de l’élection présidentielle de Roumanie organisée dimanche dernier en Roumanie. Son contre-candidat, le premier ministre Victor Ponta, a remporté 45,56% des voix, selon les résultats finaux publiés aujourd’hui par le Bureau électoral central. La présence aux urnes a été de 64,10%. Le nombre total d’électeurs qui ont voté à l’étranger a été de presque 380.000. Le procès-verbal final concernant le résultat des élections a déjà été envoyé à la Cour constitutionnelle. Selon la loi, la Cour doit valider les résultats demain au plus tard et les faire publier au Journal officiel. A la fin de toutes ces procédures, le nouveau président Klaus Iohannis pourra entamer son mandat après le 21 décembre, dernier jour de mandat du chef actuel de l’Etat, Traian Băsescu.
Newsroom, 20.11.2014, 13:13
Enquête — Le procureur général de la Romanie, Tiberiu Niţu, a annoncé aujourd’hui que le Parquet examine l’organisation des élections présidentielles à l’étranger et que des poursuites pénales ont été entamées pour obstruction à l’exercice du droit de vote des Roumains de la diaspora. Tiberiu Niţu a précisé avoir reçu de nombreuses pétitions contre des ministres et des représentants des autorités qui, de l’avis des pétitionnaires, ont eu des responsabilités dans l’organisation des élections.
Les problèmes concernant le vote des Roumains de la diaspora ont entraîné la démission du ministre des Affaires étrangères, Titus Corlatean, après le premier tour du scrutin, et celle de son successeur, Teodor Melescanu, après le second tour. Mentionnons qu’en raison des préparatifs insuffisants en vue de ce scrutin, des milliers de citoyens roumains vivant à l’étranger n’ont pas pu exercer leur droit de vote aux deux tours de scrutin présidentiel du 2 et du 16 novembre. A Paris et Turin, les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires en colère qui n’avaient pas pu voter.
Rencontre trilatérale — Chişinău accueille aujourd’hui la rencontre trilatérale des présidents de la République de Moldova, de l’Ukraine et de la Pologne, Nicolae Timofti, Petro Porochenko et Bronislaw Komorowski. Au menu des discussions – des thèmes d’actualité de l’agenda international, mais aussi la coopération entre l’Ukraine et la République de Moldova en matière d’intégration européenne. L’intensification des négociations dans le format « 5+2 » concernant la réglementation transnistrienne sera également abordée à la réunion trilatérale. Selon les analystes, la visite à Chişinău des présidents de l’Ukraine et de la Pologne à la veille des élections parlementaires du 30 novembre constitue un message de soutien au parcours européen de la République de Moldova.
Corruption — La Cour suprême de Bucarest débat aujourd’hui de la demande des procureurs anticorruption au sujet du placement en détention provisoire des députés Ion Diniţă — PC, et Ioan Adam — PSD (au pouvoir), après la levée de leur immunité parlementaire. Les deux sont accusés de corruption. Hier, deux autres parlementaires — l’ancienne ministre sociale-démocrate de l’Education, Ecaterina Andronescu, et l’ancien secrétaire général du gouvernement, Şerban Mihăilescu (ancien membre du PSD, et actuellement de l’UNPR) s’étaient vu lever leur immunité parlementaire. Ils sont soupçonnés, aux côtés de sept autres anciens membres du gouvernement, de corruption dans le dossier appelé Microsoft, d’attribution préférentielle de licences informatiques. Et c’est toujours hier que le président Traian Băsescu a approuvé la demande du Parquet national anticorruption de lancement des poursuites pénales contre l’ancien ministre libéral Cristian David, soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin.
Postcommunisme – 12 anciens chefs d’Etats et de gouvernements d’Europe Centrale et Orientale participent aujourd’hui et demain à la conférence « 25 années depuis la chute des dictatures communistes d’Europe de l’Est. Regard en arrière, regard en avant ». Le roi Michel Ier de Roumanie offrira un dîner officiel en leur honneur. Lech Walesa, président de la Pologne entre 1990 et 1995, Emil Constantinescu, chef de l’Etat roumain entre 1996 et 2000, Leonid Kuchma, président ukrainien entre 1994 et 1999 et Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen entre 2007 et 2009, comptent parmi les participants. Outre les premiers présidents démocratiques d’Europe Centrale et Orientale, des personnalités occidentales ayant marqué la période post-communiste et plus de 400 jeunes des pays ex-communistes sont présentes à cette conférence.
Forcé d’abdiquer et de s’exiler en 1947, lorsque le pays se trouvait pratiquement sous occupation militaire soviétique, Michel Ier de Roumanie est le seul chef d’Etat du temps de la deuxième guerre mondiale encore en vie.
Gaudeamus — Bucarest accueille ces jours-ci la Foire internationale « Gaudeamus — livre d’apprentissage », organisée par la Radio publique roumaine. Les visiteurs se voient proposer jusqu’à dimanche 750 événements éditoriaux, un nombre record dans l’histoire de cette foire. Plus de 300 maisons d’édition roumaines et étrangères, imprimeries, établissements d’enseignement et instituts culturels sont présents à cette 21e édition de la foire « Gaudeamus », dont l’invité d’honneur est la Russie. Au premier jour de la foire, plus de 10 mille personnes ont visité les stands.
Mission — En 2015, la Roumanie accroîtra sa présence militaire en Afghanistan, portant les effectifs déployés dans ce pays à 450 hommes — a annoncé le président roumain Traian Băsescu. Les militaires roumains assureront notamment la sécurité de la base aérienne de Kandahar et la formation de plusieurs unités de l’armée afghane. La Roumanie rejoint ainsi d’autres Etats qui continueront à accorder de l’assistance aux forces de sécurité afghanes, après le retrait, fin 2014, de toutes les unités de combat de l’OTAN et des Etats-Unis de ce pays. Celles-ci ont lutté, pendant 13 ans, contre les talibans d’Afghanistan. Les militaires qui y resteront — y compris 10 Américains — ont notamment pour mission de former l’armée afghane.
FMI — Une mission commune d’experts du FMI et de la Commission européenne se rendra à Bucarest du 2 au 10 décembre, pour examiner avec les autorités roumaines le projet de la loi du budget de l’Etat 2015. Début novembre, le FMI a rappelé que la Roumanie s’était engagée à poursuivre la consolidation de la situation fiscale et demandé aux responsables roumains de ne pas mettre en danger les progrès réalisés ces dernières années pour maintenir les dépenses sous contrôle. La Commission européenne a averti, de son côté, que le gouvernement roumain serait tenu de majorer les taxes ou de réduire les dépenses pour compenser la baisse des recettes prévue en 2015 suite à la diminution de la contribution à la sécurité sociale, de la taxe sur les constructions spéciales et des accises, sous peine de voir le déficit budgétaire progresser jusqu’à 2,8% du PIB.
Après les négociations avec les représentants des institutions financières internationales, le projet du budget 2015 sera soumis au débat public et avancé au gouvernement pour être approuvé. La Roumanie a conclu l’automne dernier avec le FMI et la Commission européenne un accord de type préventif d’un montant de 4 milliards d’euros, qui arrive à échéance l’année prochaine.
Meteo — En Roumanie le temps demeure couvert et les températures sont en baisse. Une alerte jaune au mauvais temps a été émise pour les départements du nord, de l’est et du centre du pays, valable jusqu’à demain à midi. Dans ces régions des pluies abondantes sont attendues, pouvant atteindre 40 à 50 litres/m2, ainsi que des chutes de neige à la montagne. Le vent gagnera en intensité dans l’Est du pays. Les maximales de la journée vont de 2 à 10 degrés. A Bucarest il pleut et nous avons 7°.